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Une fouille sommaire réalisée lors de surveillance de terrassements a permis la mise au jour de vestiges dont la datation s’échelonne entre l’époque mérovingienne et l’époque moderne. Aucune structure? de l’Antiquité Tardive n’a été mis au jour, mais le mobilier résiduel de cette période est abondant. A l’époque mérovingienne sont attribuables plusieurs petits fossés et trois fosses, dont une de grande taille (3,50 m x 3, 17 m à l’ouverture), et une autre peut-être identifiable à une base de pressoir. A l’époque carolingienne sont attribuable un fond de cabane de 5,5 m2, un four domestiquede 1,70 m de diamètre pour 0,42 m de hauteur sous voûte, pour lequel une datation archéomagnétique fournit (avec une précision de 95%) un intervalle 920-1060 (et plus probablement 975-1045), un silo excavé, une fosse d’extraction de matériau et trois fosses de fonction indéterminée. Un fond de cabane et deux fosses sont datables des 11e-12e siècles. Au Bas Moyen Age et à l’époque moderne sont rattachables les structures suivantes : six fosses, dont l’une de 4,60 m de diamètre, est comblée au 13e-14e siècle ; deux puits, l’un de 13e-début 14e siècle, l’autre des 15e-16e siècles ; un bâtiment,aux murs de moellons calcaires, siliceux et silex liés à la terre, construit aux 13e-14e siècle et démoli aux 15e-16e siècle ; une cave de deux pièces à couloir longitudinal comblée aux 13e-14e siècles pour les pièces, aux 15e-16e pour le couloir. Le mobilier céramique? est peu abondant. Un lot, résiduel, comprend un tesson très usé à engobe rouge, éventuellement de la seconde moitié du 4e siècle, et un fragment de sigillée? du 5e siècle de type Chenet 314. Un autre lot comprend des pièces de tradition gallo-romaine, dont de la sigillée à décor à la molette? du 5e siècle semblable aux productions de Mareil-les-Leaux quoique les productions de cete atelier remonte au milieu du 4e siècle, et des pièces préfigutant les productions mérovingiennes : fragments de portiers en pâtre granuleuse de la fin du 5e ou du début du 6e siècle, bols à carène dont un tesson de panse à pâte fine sans décor de la première moitié du 6e siècle. La fin de la période carolingienne et le 11e siècle sont documentés par des pâtes granuleuses, plutôt fin 9e-début 10e siècle, puis, à partir de la seconde moitié du 10e siècle, par des pâtes semi-fines qui se généralisent au 11e siècle tandis qu’apparaissent les bords en bandeau. Quelques éléments peuvent être attribués à la seconde moitié du 11e, voir au 12e siècle, notamment un fragment de oule? à rebord en bandeau, un fragment de cruche? sans doute à bec tubulaire et un rebord de pichet glaçuré. Ces éléments, en pâte fine sableuse, préfigure les productions sableuses parisiennes dont un exemple est fourni par un bord en bandeau de oule décoré de flammules peintes de la première moitié du 13e siècle. On note que deux fragments d’amphores ont été réutilisés à une date indéterminé, l’un comme polissoir. En dehors de la céramique, le mobilier est peu diversifié et ne signale aucune activité spécifique. On distingue trois fragments de couteaux en fer, des clous, deux fragments de penne de serrure, deux épingles en alliage cuivreux, une monnaie, un anneau en plomb ou en étain, une pierre à affûter en schsite et un fragment de bouteille en verre.