050s036

Un diagnostic archéologique a amené la découverte d’une occupation mésolithique situé sur la berge ouest d’un paléochenal de la Marne. Les vestiges se trouvent dans une couche sombre, compacte, épaisse d’une trentaine de cm. Le mobilier lithique est constitué de lamelles à dos, de troncatures dont certaines sont issues de la technique du micro-burin, et d’armatures. Celles-ci sont essentiellement obtenues par fragmentation de lamelles (à un, deux ou trois pans) d’épaisseur inférieure à 3 millimètres par la technique dite du microburin. Certaines évoquent des pièces attribuables aux cultures du Sauveterrien et du Tardenoisien. Trois pièces ont subi une exposition post-dépositionnelle au feu, vraisemblablement de courte durée, qui n’a pas tronqué la lecture technologique. Les indices de débitage sur place sont minces : malgré quelques microburins et des lamelles tronquées, les nucléi restent discrets (15 pièces). La répartition spatiale des produits de débitage lamellaire fragmentés (armatures et supports) montre des concentrations suggérant l’existence d’une aire spécialisée à proximité d’un habitat, dont pourraient témoigner 7 trous de piquets, de 0,10 à 0,15 m de diamètre, disposés en trapèze, quoique leurs comblements ne contiennent pas de mobilier. On note toutefois que le grand côté du trapèse ainsi dékimité ouvre en direction d’un épandage d epierres brûles, de zones de concentratiosn de charbons de bois et d’armatures. La grande majorité des armatures et des supports lamellaires évoque les stades récents et finaux des cultures mésolithiques connues dans le Bassin parisien. La forte proportion de trapèzes et de rhombes réalisés sur des lamelles tronquées avec la technique du micro-burin (piquant trièdre d’ailleurs souvent visible et conservé) sur des lamelles à trois pans à nervures très régulières confortent cette hypothèse. Le nombre de supports ne permet pas pour le moment le qualificatif de "débitage style Montbani", même si la qualité technique s’en approche sur certaines pièces. Un très faible nombre d’armatures comporte des retouches inverses. Certaines pièces trouvent leur origine dans des traditions plus anciennes (Pointe de Sauveterre, pointe de Sonchamp), de sorte que les premières implantations mésolithiques pourraient se produire au Mésolithique moyen. Il faut noter l’absence de pointes à dos courbe et de pointes à base naturelle, ainsi que des triangles scalènes et des segments du Mésolithique ancien. 5 pièces évoquent une fréquentation du site durant le Mésolithique final. Ces armatures évoluées, très standardisées, présentent en majorité une cassure transversale nette de la pointe correspondant vraisemblablement à des impacts de tir. La convergence morphologique et technologique de ces pièces avec des armatures connues dans le Villeneuve-Saint-Germain est cependant à mentionner pour pondérer toute attribution hâtive, quoique les supports lamellaires utilisés, d’une très faible épaisseur (autour de 2 mm), incitent quant même à dater ces armatures du Mésolithique final. Une sépulture secondaire est également attribuable au Mésolithique. Elle se présentait sous la forme d’un "fagot" d’os longs sur lequel était déposé le crâne d’un individu adulte. La fosse, indiscernable, avait été creusée dans la couche archéologique décrite supra, et seule le fond entamait très légèrement le sommet de la terrasse? sablo-graveleuse sous-jacente. La datation de cette sépulture est évidemment à discuter, en l’absence de mobilier. Ce type de pratique funéraire est inconnu au Néolithique ancien, auquel est attribuable du mobilier issu de la même couche archéologique. A la fin du Néolithique (également attesté), des remaniements post-mortem existent fréquemment mais la plupart du temps à l’intérieur de sépultures collectives. L’identification d’une industrie mésolithique sur le site permet d’évoquer des exemples de comparaison, notamment une sépulture secondaire mésolithique découverte à la Chaussée Tirancourt – Le Petit Marais. Une structure? de forme ovale, de 1,30 m par 1 m de diamètre constitué d’un seul niveau de pierres calcaires non chauffée, quoique cette morphologie évoque bien une structure de combustion pourrait être attribuée au mésolithique, mais tout autant au Villeneuve-Saint-Germain.

Organisme
Service du patrimoine culturel de la Seine-Saint-Denis
Date de rédaction
04/05/2008
Code site
050s036
Date de découverte ou d'enquête
2000
Source
carte archéologique départementale
État de découverte
inorganisé
Niveau d'interprétation
indice d'occupation
Précision emprise
localisation connue et limites supposées
Appréciation de localisation
1/2000
Nature du site
enfoui
État actuel
conservé
Structures
inhumation (1)
Présence de mobilier
True
Contexte mobilier
concentré dans une couche sédimentaire
Chronologie début
Mésolithique moyen
Chronologie fin
Mésolithique récent
Qualification datation initiale
création au plus tôt
Qualification datation finale
terminus ante quem

Illustrations

Vue d’une inhumation réf. III-ST1

Vue d’une inhumation réf. III-ST1 ; mésolithique. Il s’agit de l’inhumation secondaire d’un adulte.
N° 30051 - jpg - 600 × 391 pixels Détails
Crédits Phot. J. Confaloniéri © Département de la Seine-Saint-Denis
Dimensions 600 × 391 pixels
Résolution 0.2 Mpx
Poids 9.8 kio
Date 15 mai 2008
Fichier 30051_pleinecran.jpg

Vue d’une série de trous de piquets (7 en tout), formant au sol un trapèze dont le oong côté s’ouvre au nord, sur une longueur de 4 m, en direction d’épandages de pierres brîlées etd e zones de concentrations de charbons de bois et d’armatures mésolithiqu

Vue d’une série de trous de piquets (7 en tout), formant au sol un trapèze dont le oong côté (…)
N° 30052 - jpg - 600 × 412 pixels Détails
Crédits Phot. J. Confaloniéri © Département de la Seine-Saint-Denis
Dimensions 600 × 412 pixels
Résolution 0.2 Mpx
Poids 9.8 kio
Date 15 mai 2008
Fichier 30052_pleinecran.jpg

Armatures

Armatures ; silex ; mésolithique ; coll.Bureau de l’archéologie de la Seine-Saint-Denis. 1-3 : (…)
N° 30056 - jpg - 600 × 506 pixels Détails
Crédits Dess. C. Confaloniéri © Département de la Seine-Saint-Denis
Dimensions 600 × 506 pixels
Résolution 0.3 Mpx
Poids 9.8 kio
Date 15 mai 2008
Fichier 30056_pleinecran.jpg
Type d’étude et de recherche
Localisation