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Un diagnostic archéologique a mis en évidence de deux niveaux chaussée. Le plus ancien, matérialisé par un lit de nodules marneux, de pierres et de gravier est large de 5,50 m et marqué d’ornières ; il est bordé par deux fossés. La céramique? recueilli sur la chaussée et dans les fossés indiquent un terminus post quem au 18e siècle. La présence de petits pavés en grès sur le bord est de la chaussée semble révéler un dépavement de la voie lors de son abandon. Un remplissage postérieur du fossé est contient du matériel plus récent et semble contemporain du second état de chaussée qui date du 19e siècle. Le niveau de circulation est constitué d’un lit de cailloutis marneux marqué de quelques ornières ; il est large de 4 m. La coupe d’un deuxième sondage, situé 300 m environ au sud du premier révèle également une stratification de voierie, mais d’aspect différent. Un niveau de circulation central se compose d’un lit de cailloux large de 5 m, épais de 0,30 m par endroits, mais très irrégulier voir absent en d’autres ; des ornières le marquent. Le seul mobilier issus de cette couche, de la céramique granuleuse, est peut-être résiduel. Un deuxième niveau de circulation, à l’ouest du précédent, est d’aspect similaire. Deux recharges de nature différente sont cependant visibles : l’une est riche en petits blocs de grès et de meulière alors que l’autre contient plus de pierres calcaires. Aucun pavé n’a été rencontrés in situ, mais un certain nombre d’ebtre eux ont été découverts dans le remblai postérieur. Un troisème niveau de circulation, à l’est de la coupe, est caractérisé par une faible surface de sable damée et marquée d’ornières. Ce niveau est attribuable au 19e siècle et semble contemporain du dernier état de circulation observé dans le précédent sondage. Ces aménagements sont ceux du Grand Chemin Pavé ou Chemin du Bailly, qui conduisait à la Porte de Paris. Sur ordre de Louis XV, cette voie est supprimée en 1724, son emprise remise en culture et l’axe de circulation reporté vers l’Ouest, à l’emplacement de l’actuelle avenue du Président Wilson. Le premier sondage montre toutefois que le chemin du Bailly perdure comme chemin d’exploitation jusqu’au 19e siècle. On remarque la présence de deux tessons de céramique granuleuse dans l’état de chaussée le plus ancien du deuxième sondage ; mais leur caractère résiduel est possible, sinon probable.
- Saint-Denis. Grand Stade., Meyer, Olivier (1996)
- Eléments pour une histoire agraire de la Plaine Saint-Denis. Saint-Denis (93). Cornillon nord (Stade de France). Documents final de synthèse (22/05/95 - 31/01/96)., Meyer, Olivier (dir.) (1996)
- Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le Cornillon., Meyer, Olivier, Dufour, Jean-Yves (1996 (1997))