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Dans son testament daté de 1137, l’abbé de Saint-Denis Suger? rappelle sa rénovation du réfectoire de l’abbaye. Avec ses onze travées, le dortoir est le plus long des bâtiments conventuels. L’architecte Debret a relevé l’élévation intérieure de son mur pignon? nord. Au rez-de-chaussée?, côté église, une pièce de trois travées correspond à la salle capitulaire. De son architecture subsistent toujours les éléments d’une arcature ouverte sur le cloître?, datés stylistiquement du milieu du 13e siècle. Quant aux stalles qui constituent le principal mobilier de cette pièce, les sources écrites attribuent à l’abbé un siège élevé de six degrés et au grand prieur un siège isolé. En 1298-1299, les comptes de la commanderie mentionnent une dépense de 21 sols 3 deniers pour, entre autres, couvrir le dortoir, et une autre dépense de 70 sols "pour le pignon du dortoir et le lambris de ce dernier". Doublet 1625 rapporte qu’ "En 1567 le beau Chapitre aussi fut ruiné, & routes les belles vitres cassees : s’estoit un lieu bien enrichy de lambris d’or, & de peintures". Il fut restauré, comme nous le prouvent les procès-verbaux de rédigés en 1672 lors du partage des biens de l’abbaye entre l’abbé et les religieux.
Au sud de cette salle, un plan? de Robert de Cotte daté d’environ 1700 représente une travée? de passage qui établit la jonction entre le cloître et une galerie? qui mène à l’infirmerie. Puis suit un escalier droit ouvert sur le cloître.
La dernière pièce, longue de six travées et demie, comprend une porte sur le mur pignon sud que le Monasticon Gallicanum désigne comme porta Torcularis, la porte du Pressoir. Sous le dortoir est également situé le locutorium, le parlement, ou parloir, que Doublet 1625 décrit comme "le lieu où les Religieux s’assemblent pour deliberer de leurs affaires, (...) orné & embelly de riche lambry". Il est également saccagé en 1567, puisque l’année suivante, des maçons y réparent les sièges. Enfin dom Poirier, dans ses Notes concernant l’histoire de la ville de Saint-Denis et la construction de l’église abbatiale localise sous le dortoir le grand bûcher.
A l’étage, les procès-verbaux de décrivent le dortoir des moines comme une longue pièce dont la charpente ouverte repose sur une arcature centrale constituée de dix colonnes. Le plan du choeur de l’abbatiale levé par Erançois Mansart en 1665 et le "Plan géométral de l’abbaye royale de Saint-Denis en France" levé vers 1700 par Robert de Cotte restituent l’escalier qui permet aux religieux de descendre au choeur de l’église. Une autre horloge est attestée dans le dortoir en 1538-1539.
Illustrations
Abbaye de Saint-Denis, vue du dortoir
Crédits | © Bibliothèque nationale de France |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 23 février 2006 |
Fichier | 3474_pleinecran.jpg |
Abbaye de Saint-Denis, élévaton de la salle capitulaire et, à l’étage, du dortoir
Crédits | © Archives nationales |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 23 février 2006 |
Fichier | 3479_pleinecran.jpg |
- Histoire de l’abbaye de S. Denys en France., Doublet dom Jacques (1625)
- Histoire de l’abbaye royale de Saint-Denys en France. Recueil de pièces justificatives., Félibien dom Michel (1973)
- L’abbaye royale de Saint-Denis. Recherches nouvelles., Formigé, Jules (1960)
- oeuvres complètes de Suger., Suger. Ed. A. Lecoy de la Marche (1867)
- Atlas historique et archéologique de Saint-Denis : des origines au XVIIIe siècle., Wyss, Michaël (dir.) (1996)