079s006
Trois fosses polylobées, aux bords peu visibles, aux fonds irréguliers, ont été repérées sur un espace d’environ 35 m2 lors d’un diagnostic archéologique. Leur longeur est comprise entre 1,50 à 2,40 m, leur largeur entre 1,20 à 1,60 m ; leur profondeur conservée n’excéde pas 0,45 m. Elles sont toutes trois comblée par le même sédiment noir, compact, très charbonneux. A respectivement 16 et 14 m vers le sud-est, deux troux de poteaux ont également été identifiés. L’interprétation de l’un d’entre eux demeure toutefois hypothétique. Le plus éloigné de ces troux de poteaux est situé près d’une mare large d’au moins 3,90 m. Une autre mare a été repérée une trentaine de mètres au sud-est. Les fosses sont recouvertes par un sédiment gris sableux, présent sur tout le terrain d’assiette de l’opération, et recoupent une couche de colluvions sableuses, épaisse de 0,10 à 0,30 m, qui se superpose elle-même à un niveau de limon? sableux, épais de 0,10 à 0,35 m. Ces couches n’ont pas été identifiées au sud-est du terrain d’assiette de l’opération, la marne calcaire apparaissant là dès 0,30 m de profondeur. Sous le limon sableux ont été observé dans un sondage profond une série de dépôts très perturbés par l’action du gel. De fait, il semble que le point le plus haut du site devait initialement se trouver dans la partie sud-est du terrain, là où se retrouve la marne aujourd’hui. Une première phase d’apport naturel de matériaux venus des hauteurs dominant le site, intervient au néolithique ou encore à la période protohistorique au sens large. Une forte érosion contemporaine ou successive à ce phénomène dénude les points les plus élevés du site : sur la marne en place, il ne reste que quelques lambeaux de limon, de loin en loin. Enfin, l’exploitation forestière (?) et minière des environs semble entraîner un très important colluvionnement ; à l’issue de ce phénomène, le pendage se modifie notablement : le point le plus haut du terrain se situe désormais dans sa partie nord-est. Les fosses ont livré un ensemble peu abondant d’éclats de silex retouché très usés et de petits fragments de céramique? non-tournée. Du sédiment gris sableux les recouvrant est issu un fragment d’amphore, ainsi que des tessons de céramiques et detuiles attribuables aux époques modernes et contemporaines. Le premier niveau recoupé par les fosses a livé quelques éclats de silex retouchés et un fragment de céramique non-tournée, ces artefacts? se révélant usé et roulé. A la surface du limon sableux sous-jacents, quelques concentrations de graviers, épaisse de moins de 0,05 m, ont livré un ensemble de pièces lithiques - éclats de silex, deux nuclei - et quatre tessons de céramique non-tournée ; ce mobilier est très usé. La pièce la plus significative est une hache polie incomplète en silex gris de 74 mm de long, 54 mm de large et 24 mm d’épaisseur maximale, comparable à des exemplaires retouvés dans des contextes funéraires du S.O.M.
Illustrations
Hache polie incomplète
Crédits | Dess. N. Latsanopoulos © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 600 × 464 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 20 juin 2006 |
Fichier | 5153_pleinecran.jpg |