Aveu de Pierre Piquet pour le fief de la mairie de Villepinte - [1351]
Afin de prévenir la fraude, l’abbaye fait transcrire, à partir de 1384, sur des registres mis à jour, les aveux et dénombrements rendus par ses vassaux. De la sorte, elle peut confronter chaque acte avec celui rendu par le précédent vassal et, le cas échéant, confisqué pour désaveu ce qui aurait été dissimulé frauduleusement. L’aveu et dénombrement est le document par lequel le vassal précise pour quel fief il a prêté foi et hommage et quelle en est la contenance. Encore distinct au 13e siècle, l’aveu et le dénombrement se confondent en un acte unique au 14e siècle, l’aveu n’étant plus qu’une brève déclaration précédant le dénombrement. Au milieu du 14e siècle, la mairie de Villepinte est tenu en fief par Pierre Piquet, à l’évidence apparenté au Jehan Piquet qui tient la ferme de Villepinte vers 1295. La concession d’une mairie en fief implique de facto la concession des profits attachés à la fonction en échange des services liés à l’exercice de celle-ci. C’est l’un des rares cas de concession de fief où la charge du vassal présente encore quelques substances. Les profits du maire consiste en une taxe de bornage lors de l’entrée des censitaires en saisine, d’une taxe sur les tavernes, d’un tonlieu, d’une taxe de vue, d’arrêt et de semonce, d’un prélèvement sur les récoltes des terres soumis au champart, d’un pourcentage sur les cens dus par les habitants aux huitaines Saint Denis, auxquels s’ajoute la conservation des amendes n’excédant pas sept sous six deniers. Pierre Piquet tient par ailleurs de l’abbaye deux autres fiefs consistant chacun en une maison ou masure à laquelle est attaché un petit fond de terre.
Documents
Aveu de Pierre Piquet pour le fief de la mairie de Villepinte
Crédits | Crédits non renseignés |
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Poids | 54.2 ko |
Date | 14 novembre 2016 |
Fichier | an_s_2347c.pdf |