Caserne de la brigade territoriale de "Pantin centre"
caserne de l'ancienne brigade territoriale de "Pantin centre"
par
Le bâtiment de la brigade territoriale de "Pantin centre" est édifié par Frédéric Henry, architecte S.A.D.G., en 1903 et 1904. Très légèrement postèrieur à la caserne de la brigade basée rue du Débarcadère, cet édifice présente également une architecture plus chargée en meulière et chainage en pierre de taille. Frédéric Henry est l’auteur, entre autres, d’une école située à Nogent-sur-Marne, en association avec Gustave Rémy. Elève architecte à l’école des Beaux-Arts de 1896 à 1900 Frédéric Henry est formé juste après Etienne ou Henri-Arsène Champion architecte de la caserne de "Pantin mairie", élève avant 1896. Le département de la Seine était locataire de la précédente caserne (bail prenant effet le 1 avril 1886 pour une durée de dix-huit ans). La brigade du centre devant se retrouver sans lieu de casernement le 1 avril 1904, la construction d’un nouveau bâtiment débute en 1903.
Histoire des brigades de gendarmerie de Pantin dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du Xxe siècle :
Deux brigades territoriales existaient à Pantin : celle de « Pantin centre », basée 2 rue Lakanal, et celle de « Pantin mairie », située 3 rue du Débarcadère. Ces brigades territoriales sont rattachées alors à l’arrondissement de Saint-Denis et à la compagnie de la Seine.
En 1871, Pantin compte une brigade à cheval composée d’un brigadier et de quatre gendarmes. À cette date la création d’une deuxième brigade est préconisée par le chef d’escadron commandant la compagnie de la Seine1. En 1871 puis en juin 1872, le maire de Pantin demande la création de cette seconde brigade ou l’augmentation des personnels de police (« sergents de ville ») car sur l’étendue du territoire de « nombreux vols sont commis et l’on y rencontre de nombreux ouvriers sans travail et sans moyens d’existence » et « une quantitié considérable de vagabonds ». Cette seconde brigade est finalement créée en 1884.
Les rapports et courriers des services préfectoraux, à la fin des années 1870 et jusque dans les années 1890, attestent du soucis de sécuriser ces zones du Nord et de l’Est de Saint-Denis. La présence des gares et des industries augmentant les risques de « nuisances » ; de la présence de celles-ci dépend souvent la création d’une seconde brigade de gendarmerie comme c’est le cas à Noisy-le-Sec en 1892 où la brigade est implantée à proximité de la gare dans le nouveau quartier. Dans le même sens, en juin 1892, une circulaire confidentielle et urgente du ministère de l’Intérieur annonce qu’une étude est en cours en vue du redéploiement des forces de gendarmerie sur le territoire. Les grèves ou les manifestations ouvrières dans « les centres manufacturiers » qui deviendraient inquiétantes et dangereuses, fautes de personnels suffisants, sont les préoccupations premières du ministère. Est également soulignée l’importance de la maîtrise de l’ordre public dans les zones où la croissance de population est exponentielle, comme à Pantin.
En 1892, la plus ancienne des deux brigades de Pantin est basée 7 rue Auger, ce casernement est alors jugée moins stratégique que le précedent où la brigade était basée sur la « grande route ». En 1896, les effectifs des deux brigades à pied sont au total de dix hommes. En 1900, les arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux comptent soixante-treize brigades dont soixante à pieds.
Illustrations
caserne de l’ancienne brigade territoriale de "Pantin centre" - Pantin
Crédits | © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 3 août 2006 |
Fichier | 10296_pleinecran.jpg |
caserne de l’ancienne brigade territoriale de "Pantin centre" - Pantin
Crédits | © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 3 août 2006 |
Fichier | 10297_pleinecran.jpg |