Château de la Motte

château de la Motte

Le château de la Motte est attesté en 1361 en tant que fief de la châtellenie de Montmorency. En avril 1361, Jean de Gensy rend à Charles Ier de Montmorency un aveu pour un manoir appelé La Motte et ses dépendances sis à Stains "et relevant en plein fief dudit seigneur à cause de son château de Montmorency".

Vers 1413, Adam de Neufville reconnait tenir du sire de Montmorency une masure nommée La Motte, sise au bout du vivier, ainsi que des masures, bois et prés tenant d’une part à la grande route qui va du moûtier à la chaussée de Garges et d’autre part aux terres de derrière le Bois Adam, aboutissant par le bas de la chaussée qui va du bout de l’Isle de Stains à Saint-Léger. Entre 1462 et 1466, Isabeau et Etiennette de Grange cèdent le fief aux Poulain. En 1477, Cosme Poulain le vend à Jean de Saint-Benoist.

Une reconstruction est probable à la fin du XVe siècle. Le fief de la Motte est alors également appelé Fief Taupin ou Fief de la Motte Adam. Le 31 mars 1506, Michel de Saint-Benoist le vend à Jean Ruzé. En 1583, le fief de la Motte est rattaché à la seigneurie de Stains par le mariage de Marie du Moussais, dame de Stains et de Jean-Baptiste Machault, seigneur de la Motte. Au 18e siècle, cette union ne semble cependant plus exister.

En 1741, alors que la maison-forte est remaniée, le domaine est séparé de la Rue aux Ours par un terrain de 18 pieds de larges planté de grands ormes. Au-delà des fossés remplis d’eau vive, l’hôtel seigneurial est entouré de murs. A gauche, après avoir franchi le pont-levis et une porte cochère se trouve un grand corps de logis. Deux gros pavillons couverts d’ardoises sont réunis par une galerie^? sur laquelle s’ouvrent des remises. le premier abrite cuisine, chambre, greniers ; le second loge le fermier et sert également de laiterie et de fournil. Au fond de la cour se trouve grange, bergerie, poulailler, pigeonnier et autres dépendances. Près de la porte se trouve deux tonnelles et une chapelle. Le tout englobe 3 ha avec les jardins et les garennes. A la même époque, René Douin exécute le portail de style rocaille qui subsiste aujourd’hui. La chapelle du château est attesté en 1741.

Le château est démoli en 1819 à l’exception de quelques dépendances. Le plan^? cadastral de 1808-1812 représente ainsi une plate-forme ceinte d’un fossé d’eau alimenté par le Ruisseau de la Fontaine dont seule la partie nord-ouest est conservée.

Sa longueur peut néanmoins être évaluée à 90 m et sa largeur à 48 m. Ce qui subsiste du château est gravement endommagé en 1870 et rasé après la guerre. Le plan cadastral de 1839 figure par ailleurs, à un cinquantaine de mètres au nord, une “île” de forme oblongue, d’une superficie de 200m2, délimitée par deux bras du Ruisseau de la Fontaine. La largeur de ces deux bras est inégale : 3,50 m pour le bras ouest, 12 m pour le bras est. La carte de Delagrive (1740) ne représente rien à cet emplacement. En revanche, la carte des Chasses (1764-1808) figure, juste au nord de la rue des Parouzets une "plate-forme" (?) quadrangulaire dépourvue de construction.

Stains. Seine Saint-Denis : Regards sur le passé. - 1975
La châtellenie de Montmorency des origines à 1368 : aspects féodaux, sociaux et économiques. - Bedos Brigitte - 1980 (318)
Stains et son histoire. - Bordes Louis, Thonet Vladimir, Loiseaux Pierre - 1979 (29, 31, 64)
Stains. Notice historique et renseignements administratifs. - Bournon Fernand - 1896 (13)
Le patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis - Brégeau Clotilde, Jankowski de Niewmierzycki Laurence, Lamare Didier et (al.) - 1994 (355)

Organisme

Service du patrimoine culturel de la Seine-Saint-Denis

Date de rédaction

21/10/1995

Code site

072s001

Date de découverte ou d'enquête

1995

Source

carte archéologique départementale

Code Mérimée