Collège Jean-Jaurès
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Livré à la rentrée 2014, le nouveau collège Jean Jaurès qui remplace l’établissement de 1976 propose une organisation, un programme? et une architecture totalement renouvelés.
La reconstruction du collège Jean Jaurès a été décidée dans le cadre du PEI? (Plan? exceptionnel d’investissement) adopté le 17 octobre 2010 pour la construction, reconstruction ou modernisation lourde de 21 collèges par le Département. Pour douze d’entre eux, dont le collège Jean Jaurès, la procédure adoptée a été le contrat de partenariat public/privé (PPP), qui confie à un groupement, pour une période de 20 ans, la conception, la réalisation, la maintenance et le financement d’un ou plusieurs établissements. Le Département a opté pour une réalisation en 3 contrats de 4 collèges, conduits entre 2011 et 2014. Inscrit dans ce dispositif, le collège Jean Jaurès a été entièrement reconstruit sur son site. Les locaux d’origine ont été démolis à la fin du chantier, les travaux ayant été réalisés en site occupé.
Le collège Jean Jaurès reconstruit appartient à une génération d’établissements novateurs, qui traduisent la volonté du Département d’intégrer au programme des éléments spécifiques, répondant à des préoccupations émergentes majeures d’ordre à la fois éducatif et environnemental. Cette nouvelle approche concerne en particulier la qualité de l’insertion des équipements dans leur site, sous l’angle de leur qualité environnementale? aussi bien que de leur inscription locale à travers l’apport d’une composante culturelle sous la forme d’un « pôle collège ouvert » mutualisé avec les villes.
Ce dispositif permet ainsi la création d’espaces d’expositions, de conférences, de spectacles, également ouverts à des manifestations extérieures ainsi qu’à la mutualisation des installations sportives des collèges avec les villes. Ces espaces partagés deviennent ainsi des éléments de programme à part entière, leur ouverture à un public extérieur se déroulant en dehors des heures de fonctionnement des collèges.
Le collège dans le quartier
Contexte urbain
Il est implanté au sud de la ville dans le quartier du Vert-Galant – une zone de lotissements qui s’est développée dès le premier quart du XXe siècle –limitrophe de la commune de Sevran et en particulier du secteur de la plaine de Montceleux, espace ouvert remarquable occupé par une exploitation agricole. Il est situé à l’articulation de deux typologies d’habitat : un quartier pavillonnaire verdoyant, tissu urbain dominant dans ce secteur de la ville doté de réelles qualités végétales, et un ensemble de logements collectifs, la Fontaine-Mallet (1971, 551 logements), ce dernier étant lui-même séparé en deux entités bien distinctes par l’avenue Emile-Dambel (axe vertical de desserte et de structuration de la commune). Le quartier de la Fontaine Mallet, à l’origine enclavé, a fait l’objet d’une rénovation urbaine?. Il constitue, avec les secteurs pavillonnaires avoisinants, le secteur de recrutement du collège. Le terrain du collège est bordé par : la rue Paul-Lafargue au nord-ouest ; la rue du chevalier de la Barre au sud-ouest et, les avenues Jean Jaurès et des Blés au nord-est. Avec le groupe scolaire Vert Galant et le gymnase Cosom, cet établissement neuf constitue un pôle d’équipements dédiés aux activités éducatives et sportives structurantes à l’échelle? de la ville de Villepinte.
Le collège initial, construit en 1976 en panneaux préfabriqués de béton clair, comme la plupart des établissements scolaires de son époque, a été préalablement déconstruit. Sa parcelle a été redimensionnée ; une partie a été rétrocédée à la rue du Chevalier de la Barre tandis qu’une autre a été réintégrée dans l’assiette du terrain par annexion du parc de stationnement rue Paul Lafargue.
La parcelle formant un « L » est divisée en trois parties : le collège et le gymnase sont implantés dans la partie nord du terrain avec un parvis? et une entréedéplacée plus en amont à l’angle de la rue Eugène Delacroix, selon le souhait de la ville. La cuisine centrale (2 500 repas), les logements et les parkings prennent place dans la partie sud. A l’articulation entre ces deux entités principales (du programme), l’angle sud-ouest est occupé par le plateau sportif, permettant une transition douce entre le groupe scolaire Vert Galant et le collège, tout en assurant une continuité d’équipements publics. Si l’emprise du terrain est restée sensiblement identique, sa forme en « L » a été mise à profit pour assurer la cohérence du programme et permettre la construction des bâtiments en plusieurs étapes. Cette nouvelle implantation en périphérie du terrain a permis également de libérer en son centre la plus grande place possible pour la cour de récréation.
Dans l’ensemble de la construction, les limites sont bien marquées. Le socle? du collège, aligné à la voie Eugène Delacroix est une succession d’arcades en béton ou acier permettant les divers accès au collège. Tout en créant une porosité visuelle entre l’espace public et le collège, il contribue à conserver une enceinte close et sécurisée. Un autre dispositif architectural vient ceinturer la parcelle en alignement sur l’avenue Jean Jaurès par le biais d’une alternance entre clôture en bois ajourée de deux mètres de haut et pignons? de maisons. De plus, ces pignons sont percés de fenêtres bois au rez-de-chaussée? et à l’étage, renforçant le caractère domestique de la rue. La clôture, ceinturant le plateau sportif en un haut barreaudage? vertical en acier thermo laqué de couleur sombre, est posée sur un muret de 40 centimètres. En complément de cette clôture, est plantée une épaisseur végétale, constituée de végétation basse, de graminées et de bambous de quatre mètres de haut. Sur la limite séparative sud-est, le mur de clôture existant est conservé en l’état. La végétation est particulièrement présente au cœur de cet îlot tout autant que dans le quartier environnant. Cette présence forte d’arbres de hautes tiges donne une cohérence au quartier et lisse? les différentes échelles et styles architecturaux des bâtiments avoisinants.
Desserte et accès
L’entrée principale se trouve à l’angle nord de la parcelle. Sur la rue Eugène Delacroix, tous les accès sont alignés : l’infirmerie, l’accès aux locaux techniques, le pôle Espaces partagés, le gymnase, l’accès aux parcs de stationnement et les livraisons de la cuisine. La SEGPA (sections d’enseignement général et professionnel adapté) implantée à l’angle nord-est dispose d’un accès de livraison par une petite cour de service, directement reliée à l’avenue des blés. Les logements de fonction sont accessibles depuis l’avenue Jean Jaurès, tout comme leurs stationnements en boxes desservis par une voie le long de la limite sud-ouest. Le pôle Maintenance à l’angle de l’avenue des Blés et de l’avenue Jean Jaurès récupère l’accès existant en le déplaçant légèrement.
La construction
Programme
La reconstruction du collège, situé en zone REP (réseaux d’éducation prioritaire), est prévue pour accueillir 600 élèves dont 64 en SEGPA et une classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire). De plus, le projet comporte : une demi-pension pour 400 rationnaires, alimentée par une cuisine de production sur site ; un pôle Sportif (gymnase et plateau sportif extérieur) ; un pôle Espaces partagés ; et sept logements de fonction.
Parti architectural?
Tout en affirmant un parti architectural résolument contemporain et en revendiquant une rupture avec le schéma traditionnel du collège, le nouvel établissement a néanmoins repris - mais dans une direction radicalement différente - le principe d’une insertion respectant les échelles environnantes. La mise en œuvre de bâtiments de faible hauteur (de rez-de-chaussée à R+2), l’utilisation de matériaux comme le bois et la large place laissée à la végétation assurent la transition entre le quartier de grand ensemble (La Fontaine Mallet) et le quartier pavillonnaire.
Le parti adopté s’appuie sur un principe de bâtiments formant un socle, et, à l’opposé du collège d’origine, ils sont implantés en périphérie du terrain pour libérer le centre de la parcelle. Le dispositif du socle permet tout à la fois d’affirmer la présence de l’équipement sur la rue par une implantation à l’alignement, de relier et asseoir les volumes plus importants, qui émergent ponctuellement (abritant les fonctions d’enseignement et le gymnase), et d’harmoniser et accorder ainsi les échelles environnantes. La végétalisation du socle, composante essentielle du projet, permet de créer un paysage de jardin suspendu. Le projet propose une architecture forte qui joue sur le contraste entre une certaine raideur du traitement « minéral » du socle en béton lasuré? et la douceur des courbes des volumes et du bois en parties hautes des façades.
Volumétrie?
La volumétrie du collège est volontairement simple. Elle est composée d’un socle unitaire, minéral, implanté à l’alignement. Sur la rue Delacroix, il est implanté dans une logique de front bâti, ce principe se poursuivant également avec la clôture en acier perforé qui reprend l’alignement sur rue. Il se présente comme une paroi en béton architectonique? de ton clair, rythmée de bandes obliques bouchardées à la main et légèrement irrégulières, pour évoquer l’aspect d’un fini artisanal. En plus d’un traitement anti-graffiti, les bandes bouchardées sont rehaussées d’une lasure? dorée. Ce principe graphique de socle strié d’obliques est un fil conducteur du projet que l’on retrouve sur les bâtiments de la SEGPA, de la demi-pension et sur les logements mais cette fois en grosses bandes peintes.
Régulièrement rythmé d’ouvertures identiques sur sa hauteur, mais plutôt fermé et d’aspect minéral, le socle ancre le bâtiment dans le sol affirmant sa stabilité. Sur ce socle, se dessine un paysage. La toiture du socle, composante essentielle du projet, est végétalisée, composés d’arbres en bacs et disposant d’acrotères plantés de graminées. Ce principe vient appuyer l’ambiance végétale environnante du quartier pavillonnaire pour mieux s’y intégrer. Ce cadre verdoyant joue comme élément de transition et d’harmonisation entre les deux échelles pavillonnaires et l’ensemble de la Fontaine Mallet.
Enfin, sur ce paysage, deux volumes en bois viennent se poser en douceur. Cette séparation est clairement définie par la composition géométrique et les matériaux du bâtiment. Les deux blocs d’enseignements sont le cœur du programme et sont traités comme des objets précieux au milieu d’un paysage. Leurs façades sont composites. Constituées d’un mur en béton lasuré doré et d’une vêture en bardage? de bois ajouré, ces volumes créent une vibration par leur revêtement légèrement bombée et par le contraste entre les matériaux. Le tout confère un caractère particulierà ces volumes, simplement percés de grandes fenêtres en longueur, pourvues de brise-soleils.
La combinaison des percements de baie et des bandes bouchardées permet une lecture des façades à deux échelles : l’échelle lointaine où le socle parait régulier et unitaire ; et l’échelle proche où chaque interaction entre bandes bouchardées et baies? sont différentes entre elles. Aucun motif ne se répète exactement, permettant d’éviter toute monotonie.
Les volumes des logements, de la cuisine et de lasalle de restauration et maintenance sont traités de manières similaires. Leurs formes simples et la végétation environnante contribuent à les rendre discrets. Des locaux techniques, sorte de cabanon, sont posés entre la zone de stationnement et les espaces du collège. Ils permettent également de créer une intimité et une séparation des usages (sport, restauration, récréation et logement).
Matériaux, couleurs et lumière
Le projet se caractérise par le recours à des matériaux à la fois robustes et contrastés. D’un côté, le socle se prolonge en une façade en acier laqué perforé, afin de garder une continuité aux angles nord et nord-est devant le patio? du CCC et la cour ; et de l‘autre côté, le béton lasuré clair au sol contraste avec les courbes et le bois de la façadedes deux grands volumes à R+2.
Le socle est régulièrement rythmé de grandes baies métalliques en vitrage clair ou réfléchissanttoute hauteur de couleurs taupes/dorées équipées de volets roulants en acier de couleur terre.
Ces derniers sont en bardages bois en hauteur et en briques brunes en soubassement?.
Sur les deux volumes suspendus, la disposition en bardage horizontal et la constitution en petits éléments très fins (tasseau de 4x4x90cm) permettent d’assurer un vieillissement régulier du revêtement, sans contraste fort.
Le bloc principal d’enseignement est percé de grandes fenêtres aluminium en longueur, qui correspondent à chaque salle d’enseignement. Ces percements sont encadrés par des bavettes, voussures et linteaux en aluminium de même couleur que les fenêtres. Ces ouvertures sont équipées de brise-soleils à lames horizontales orientables en fonction de l’ensoleillement. Ces ensembles sont de ton doré. Le gymnase est percé de grandes fenêtres toute hauteur en polycarbonate, protégées par la vêture bois qui passe devant et permet la protection solaire. L’ensemble donne l’aspect d’un coffre en bois légèrement transparent. Les logements de fonction, le pôle Restauration et le pôle Maintenance sont des bâtiments à rez-de-chaussée. Leurs façades sont en bardage de clin de bois vertical, rythmé par des percements verticaux, à l’image de ceux du collège. Toutefois, les menuiseries sont ici en aluminium thermo laqué de couleur sombre et les logements ont des fenêtres en bois munies de volets battants en bois de teinte naturelle.
L’intérieur est composé de matériaux différents : béton brut ou peint, carrelage, menuiserie bois ou métallique, contribuant à rendre les espaces variés et adaptés à chaque usage.
Organisation des espaces intérieurs et vues
Au rez-de-chaussée, dans le socle, toutes les fonctions d’encadrement? (vie scolaire, administration, salle des professeurs espace médico-social et bureau d’accueil), le CCC et la section SEGPA sont regroupées le long d’une galerie? qui les rassemble. Le pôle Espaces partagés, le bloc des sanitaires, le pôle Maintenance, le local des surveillants, le foyer et la salle d’études sont implantés autour de la cour de récréation. Le pôle Restauration est installé dans un bâtiment à part à l’extrémité sud, dont les accès sont assurés par des cheminements exclusivement piétons. Le pôle Enseignement est implanté dans les étages, avec les salles d’enseignement général au premier niveau (R+1) et les salles d’enseignement scientifique, technologique, artistique et spécifique au second niveau (R+2). Le CCC disposé au rez-de-chaussée (R+0) permet une vue traversante depuis la circulation centrale, à travers de larges baies vitrées. Dans l’aile nord-ouest, depuis le rez-de-chaussée, se trouve le pôle Espaces partagés, avec le gymnase au premier niveau (R+1). La salle polyvalente est mise en vitrine sur la rue et créé un rapport direct entre la ville et le collège. Depuis les étages, tous les espaces du collège ont une vue dégagée sur le quartier environnant, offrant ainsi un milieu calme et serein pour les élèves.
Espaces récréatifs et sportifs
La cour de récréation, au cœur de la parcelle du collège, assure un accès direct à tous les pôles fonctionnels. Le pôle Sportif est quant à lui accessible également depuis la rue Paul Lafargue, lui permettant une autonomie hors temps scolaire. Le gymnase, situé au R+1, est caractérisé par ses ouvertures qui donnent à voir la structure? de sa façadeet crée un rapport entre les collégiens et la végétation de l’acrotère? planté. De par son implantation le long de la voie, le pôle sportif permet de protéger la cour de récréation vis à vis de l’espace public qui se retrouve entourée par : le collège à l’angle nord-est et sud-est ; le plateau sportif extérieur à l’angle nord-ouest ; le pôle Maintenance et le bloc des sanitaires au sud-ouest. Bien qu’enclavé, cet espace devient accueillant par les percées visuelles et la large végétation présente sur le site. Le jardin et la mare pédagogiques prennent placeentre la cour de récréation et le plateau sportif extérieur. Le préau, délimité par des poteaux métalliques, permet d’avoir accès aux casiers qui sont insérés dans les parois extérieures du bâtiment. Le projet contient trois patios associés à des fonctions calmes : le CCC (Centre de Connaissances et de Culture), les espaces du personnel enseignant et le restaurant. Ces espaces sont composés de bambous nains, ainsi que d’érables offrants un doux ombrage en été et un spectacle de couleurs à l’automne. De plus, leurs écorces caractéristiques dites « en peau de serpent » offrent un bel attrait pendant l’hiver. Ainsi, les patios conservent une attraction végétale tout au long de l’année.
La végétation est une composante essentielle du projet : 65 arbres de hautes tiges sont plantés ; un grand arbre est conservé ; et 13 groupes de bambous de très hautes tailles (cinq à six mètres) sont plantés en bordure de rue. Cette végétation se veut rustique et abondante d’où l’architecture du collège semble jaillir et se mêler à cette dernière.
Qualités environnementales
L’ensemble de la construction durable a été conçu selon la démarche de haute qualité environnementale du Département dont ses trois principaux enjeux sont de limiter l’empreinte écologique des équipements, de contribuer à la qualité de vie et de service des séquano-dionysiens et de prendre en compte la santé et le confort des usagers. La construction comprend un chauffage urbain, système constitué d’une chaufferie collective alimentant plusieurs édifices, dont le collège,par des canalisations distribuant un fluide caloriporteur, qui permet d’une part de maîtriser les coûts de productionà l’échelle d’un secteur (plusieurs quartiers ou plusieurs villes) , et d’autre part, d’atteindre une haute performance valorisant des énergies renouvelables.
Les aménagements paysagers du site du collège permettent de profiter au maximum de l’évapotranspiration? dans le but de lutter contre l’îlot de chaleur. Ainsi, plusieurs zones paysagères sont définies : la toiture paysage ; les patios ; la bordure végétale ; les bandes végétales denses ; la noue paysagère, le jardin et la mare pédagogique. La toiture est végétalisée à l’aide de trois principes : l’acrotère végétal, composé de différentes fougères et de graminées d’une hauteur comprise entre 40 à 80 cm ; les arbres en pots, équipés de réserves d’eau permettant aux végétaux de disposer d’assez d’humidité pour une longue durée ; et la végétalisation sur étanchéité?, composée de végétations en sédum et bouquets adaptés au milieu.
Les toitures terrasses? permettent de récupérer une partie des eaux pluviales pour les chasses d’eau des sanitairesdes élèves situés dans la cour ainsi que pour l’entretien des espaces verts, cela afin de limiter la consommation d’eau potable. Les toitures sont également équipées de panneaux solaires thermiques qui fournissent l’établissement en eau chaude.
L’oeuvre du 1% artistique?
Dominique Blais, « Coriolis III », 2014-2015, quatre sculptures, 126 x 180 x 180 cm chacune, polycarbonate, aluminium, verre, capteurs solaires et moteurs.
"L’artiste a investi quatre puits de lumière ou « skydômes » de la toiture du collège avec 4 sculptures rotatives transparentes qu’il décrit comme des « interfaces » entre le collège et le monde extérieur ». Mues par un moteur, leur rotation dépend des paramètres climatologiques : les données reçues en temps réel par des capteurs de luminosité sont traitées par une interface électronique qui en fait varier la vitesse. L’intitulé de l’œuvre renvoie aux recherches du savant français Coriolis connu pour avoir mis en évidence un principe de la cinématique : la force de Coriolis également appliquée à des éléments relevant de la climatologie. C’est aussi le nom d’un satellite américain lié à ces recherches et celui d’un navire de recherche océanographique québécois."
Extrait de Carole BOULBES, Ré-créations, les "1% artistiques" dans les collèges en Seine-Saint-Denis, 2010-2016.
Pour plus d’informations, consultez la Collection Départementale d’Art Contemporain de la Seine-Saint-Denis en cliquant ici.
Extrait :
« Ma proposition artistique pour le collège Jean-Jaurès à Villepinte est une évocation visuelle et cinétique de « la force de Coriolis » en continuité de mon propre travail d’artiste autour de la perception.
La force de Coriolis est une force qui agit sur n’importe quel corps mobile dans un système tournant indépendamment de lui-même. Elle a été mathématiquement décrite par Gaspard de Coriolis (1792-1843). Son utilisation la plus commune est appliquée en météorologie. Elle n’existe que par l’action du point de vue. Elle est une force de représentation de l’interaction entre l’objet et son observateur.
« Coriolis » est depuis 2003 le nom donné à un satellite artificiel américain qui mesure la vitesse et la direction des vents au-dessus des océans. « Coriolis II » est le nom d’un navire de recherche scientifique destiné à l’étude océanographique.
J’ai imaginé « Coriolis III » comme une interaction entre ma démarche artistique et la nature du collège comme lieu de compréhension du monde sous toutes ses formes – théorique, matérielle et historique. Ainsi, disposées dans les quatre alcôves des skydômes des toits du collège, des sculptures-turbines réalisées en polycarbonate, matière plastique solide et transparente, se mettent en mouvement au fil de la journée. La lumière du soleil diffractée par les larges hélices en rotation dessine au sol des traces mi-lumineuses, mi-ombragées.
Ces ondes rendues visibles appellent à venir se placer sous chaque skydôme? pour observer le lent mouvement des pales et son effet visuel cinétique. Au même titre que les variations climatiques qui influencent nos sensations au quotidien, l’œuvre cherche à créer un lien subtil et sensible entre l’intérieur et l’extérieur de l’architecture et révéler ainsi aux collégiens et aux usagers de l’établissement des énergies invisibles qui les entourent et rythment leurs journées. »
Dominique Blais
Pour aller plus loin
Rendez-vous sur le site internet du collège
Regardez la vidéo d’inauguration du collège
Programme
Chronologie
- 1976 : livraison
- 2014 : reconstruction sur site
Les acteurs de la construction
1976
- Maître d’ouvrage : Ministère de l’Éducation Nationale
- Architectes : G. Jouven, P. Phelouzat
- Entreprise : SICRA
2014
- Maître d’ouvrage : Fayat pour le Département de la Seine-Saint-Denis
- Maître d’œuvre : Atelier S.O.A,
- Architectes : Augustin Rosenstiehl et Alexandre de Mercey
- Entreprise : Fayat Groupe
- 1% artistique? : Dominique Blais
Illustrations
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - vue d’ensemble bâtiment principal
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 43.1 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv01_p1020202_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - vue d’ensemble
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 34.9 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv02_p1020205_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - 1% artistique
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 68.7 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv03_p1020207_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - cour et terrains EPS
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 44.1 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv04_p1020209_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - espaces extérieurs et terrains EPS
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 78.5 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv05_p1020210_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - détail en façade du bâtiment principal
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 25.2 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv06_p1020212_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - bâtiment principal
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 35.5 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv07_p1020211_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - vue d’ensemble
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 43.9 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv08_p1020214_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - bâtiment principal, détail
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 50.4 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv09_p1020216_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - logements, cour et terrain EPS
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 40.2 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv10_p1020217_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - bâtiment principal, façade arrière
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 47.8 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv11_p1020218_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - bâtiment principal, façade arrière, détail
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 53 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv12_p1020223_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - logements de fonction et sculpture réalisée dans le cadre du 1% artistique
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 53.4 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv13_p1020228_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - circulations
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 21.9 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv14_p1020230_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès livraison 1976 - logements de fonction
Crédits | Photo Agnès Paty © Caue 93 |
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Dimensions | 450 × 600 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 41.2 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv15_p1020238_pleinecran.jpg |
Villepinte, collège Jean-Jaurès projet (reconstruit) - Vue perspective du nouveau collège
Crédits | SOA ©SOA |
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Dimensions | 600 × 362 pixels |
Résolution | 0.2 Mpx |
Poids | 83.1 kio |
Date | 30 novembre 1999 |
Fichier | jjv16_soa_pleinecran.jpg |
Villepinte, Collège Jean Jaurès (reconstruit) - Plan R+2
Crédits | © CAUE 93 |
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Dimensions | 400 × 224 pixels |
Résolution | 0.1 Mpx |
Poids | 22.7 kio |
Date | 22 septembre 2021 |
Fichier | r_2-17.jpg |
Villepinte, Collège Jean Jaurès (reconstruit) - Plan RDC
Crédits | © CAUE 93 |
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Dimensions | 2022 × 1670 pixels |
Résolution | 3.4 Mpx |
Poids | 279.5 kio |
Date | 22 septembre 2021 |
Fichier | rdc-19.jpg |
Villepinte, Collège Jean Jaurès (reconstruit) - Plan des façades
Crédits | Mathilde Leclair © Département de la Seine-Saint-Denis, 2021 |
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Dimensions | 400 × 282 pixels |
Résolution | 0.1 Mpx |
Poids | 34.3 kio |
Date | 22 septembre 2021 |
Fichier | fa_o_ades-3.jpg |
Villepinte, Collège Jean Jaurès (reconstruit) - Plan masse
Crédits | © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 400 × 281 pixels |
Résolution | 0.1 Mpx |
Poids | 31.4 kio |
Date | 22 septembre 2021 |
Fichier | plan_masse-13.jpg |
Villepinte, Collège Jean Jaurès (reconstruit) - Plan R+1
Crédits | © CAUE 93 |
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Dimensions | 2022 × 1167 pixels |
Résolution | 2.4 Mpx |
Poids | 146.4 kio |
Date | 22 septembre 2021 |
Fichier | r_1-17.jpg |
Le collège en chiffres
Surfaces
- Surface utile : 6 915 m²
- Surface de la parcelle : 15 189 m²
Programme détaillé
Pôle Enseignement
- 17 salles d’enseignement général
- 4 salles d’enseignement scientifique
- 2 salles d’enseignement technologique
- 2 salles d’enseignement artistique
- 3 salles SEGPA
- 1 salle ULIS
- Centre de Connaissances et de Culture (CCC) et locaux associés : 253 m²
Pôle Espaces partagés
sportifs
- Gymnase : 1 079 m²
- Plateau sportif extérieur : 2 078 m²
culturels
- Salle polyvalente : 140 m²
Pôle Restauration
- Demi-pension : 666 m²
Logements de fonction : 7
Coûts
- Coût global de l’opération : 33,64 millions € TTC
- Coût des travaux : 20,22 millions € HT