Compagnie parisienne de chauffage urbain
Compagnie parisienne de chauffage urbain
La Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU), concessionnaire de la ville de Paris depuis 1928 alimente la capitale en vapeur pour le chauffage et l’eau chaude. Très rapidement l’hôtel de ville et l’opéra Garnier sont raccordés au réseau partant de la centrale de Bercy. Dès 1936, la CPCU signe un accord avec les Compagnie Parisienne de Distribution d’Electricité (CPDE) et la Société de Traitement Industriel des Résidus Urbains (TIRU) lui garantissant une distribution continue de vapeur. Dès lors l’entreprise s’alimente auprès des centrales électriques et des usines de retraitement des déchets. Elle raccorde son réseau à l’usine d’incinération des déchets d’Ivry-sur-Seine en 1941 et à celle de Saint-Ouen en 1954.
En 1958, la ville de Paris, devenue actionnaire majoritaire de la CPCU, libère un espace sur les terrains de la centrale électrique de Saint-Ouen pour y installer une centrale vapeur. Cette nouvelle construction permet à la compagnie de se rapprocher de ses deux principaux fournisseurs EDF et la TIRU et de mieux contrôler l’approvisionnement du réseau.
Profitant de la démolition de la centrale EDF de Saint-Ouen et face à l’augmentation du nombre d’abonnés (passage de 720 à 3600 raccordés entre 1954 et 1980), l’entreprise édifie une nouvelle centrale en 1989. Dès sa mise en service, l’usine reçoit le grand prix régional de l’environnement pour son procédé de désulfuration des fumées. Ainsi reconnue pour ses qualités environnementales, la centrale est également appréciée pour sa plastique originale. Souhaitant modifier son image, la CPCU fit appel à deux maîtres d’œuvre aux approches architecturales très contemporaines. La forme mais surtout les couleurs rompent totalement avec l’austérité de l’ancienne usine. Combinant différents types de matériaux sur des bâtiments aux formes très géométriques les architectes ont offert à cette centrale une image résolument originale sans négliger pour autant l’aspect technique.