Ensemble de logements HLM, Cité du Pont de pierre
cité du Pont de pierre
Alors que la crise du logement perdure en ce début des années 1950, l’abbé Pierre décide d’en appeler à l’Assemblée Nationale pour apporter une solution d’urgence à ce problème. Peu écouté au Parlement, il mobilise l’opinion publique par une intervention retentissante à l’antenne de Radio-Luxembourg, le premier février 1954.
En juin 1954, le Gouvernement crée la SCIC, société d’économie mixte, pour apporter une véritable réponse à la crise du logement au-delà des cités d’urgence dont il lui confie cependant la maîtrise d’ouvrage. François Bloch-Lainé assure la direction administrative de la scic et en confie la direction technique à Léon-Paul Leroy, ingénieur des Ponts et chaussées. Ce dernier fait le choix de rompre avec les maîtres d’oeuvre soutenus par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme et s’inspire du concours de l’OCIL de 1953 en s’adressant notamment à des architectes tels que Henri Labourdette et Roger Boileau ou Gustave Stoskopf, dont le travail à Strasbourg a été remarqué par Leroy.
L’ensemble du Pont de Pierre que conçoit Stoskopf pour la SCIC est étroitement lié aux Courtillières de Pantin puisqu’ils sont nés d’une seule et même opération d’urbanisation de la zone dite "Pantin-Bobigny". Dans ce cadre, l’OCIL édifie également sur la commune Bobigny un autre ensemble aussi dénommé Pont de Pierre.
Le chantier de ces 562 logements débute en 1956 et s’achève en 1959, l’ensemble mêle HLM B locatifs (immeubles hauts) et logécos (immeubles bas) et accueille en son sein des bénéficiaires du 1% patronal.
La cité du Pont de pierre est constituée d’une tour de 10 étages et de quinze barres de R+3 à R+8 distribués sur 7,5 hectares avec une densité de 76 logements à l’hectare. Le plan masse? de Stoskopf réparti ces logements collectifs le long des limites communales, rue Voltaire, jouxtant ainsi le serpentin des Courtillières, crée un parc central fermé par la rue Diderot et se lie enfin à l’avenue de la Convention en créant un centre commercial en pied d’immeubles. Si cette disposition est propre au site, cette architecture est "de série", dans le sens où Stoskopf a mis au point ce projet architectural pour son chantier de Poissy, communément appelé "Simca ville". De fait, les grandes lignes de ce projet se retrouve également à Bondy ou à Saint-Denis, avec quelques variantes.
Sur ce site, Gustave Stoskopf réalisera ensuite en 1966-1967 l’église de Tous les Saints au point de jonction avec la cité de l’OCIL créant ainsi le lieu de culte qui manquait au quartier.
Illustrations
Bobigny, cité du Pont de Pierre, rue Racine.
Crédits | © Département de la Seine-Saint-Denis |
---|---|
Dimensions | 600 × 385 pixels |
Résolution | 0.2 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 4 décembre 2007 |
Fichier | 19954adcp_pleinecran.jpg |
Bobigny, cité du Pont de Pierre, rue Voltaire.
Crédits | © Département de la Seine-Saint-Denis |
---|---|
Dimensions | 600 × 397 pixels |
Résolution | 0.2 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 4 décembre 2007 |
Fichier | 19966adcp_pleinecran.jpg |
Bobigny, cité du Pont de Pierre, le centre commercial, rue Racine.
Crédits | © Département de la Seine-Saint-Denis |
---|---|
Dimensions | 600 × 419 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 4 décembre 2007 |
Fichier | 20024adcp_pleinecran.jpg |