Étude Avenue Anatole-France

Boulevard percé dans les années 1870, dans le prolongement de l’avenue Victor Hugo, mais urbanisé seulement à partir du début du 20e siècle. Peu d’industries s’y sont installées, essentiellement de l’habitat sous forme d’immeubles, de maisons de ville ou de pavillons, visiblement bâtis par et pour la petite bourgeoise locale. Ces constructions répondent à un certain « standing » et de fait l’avenue possède quelques beaux immeubles et des pavillons élégants, généralement construits en brique ou en meulière, qui créent des alignements cohérents malgré l’absence d’homogénéité au niveau des gabarits et des hauteurs. La plupart possèdent des façades décorées avec soin, certains avec une réelle ostentation (n°14). Coté pair, à partir de la rue des Noyers, suite de pavillons à R+1+combles sur soubassement^?, implantés en bordure du boulevard mais ouverts sur des jardins. Ils sont implantés entre de petits immeubles (R+4 maximum) et des maisons de ville à rez-de-chaussée^? ou R+1 bâtis avec les mêmes matériaux et les mêmes genres décoratifs. L’ensemble forme une perspective harmonieuse.
N°4 : R+3, 2 travées, bow-window^? sur la gauche au niveau des 2e et 3e étage. Façade revêtue d’un enduit lisse^? qui a très probablement gommé les décorations d’origine. Attribué à Marius Larrey, architecte 1905.
Nos 9-11 : 001inv089,
N° 14 : 001inv171
Angle de la rue des Noyers (N°24) : pavillon^? en meulière et brique à pan coupé, Rez-de-chaussée + combles sur soubassement. 2 travées de chaque coté, 1 sur le pan coupé, surmontée d’une fenêtre de lucarne. Toiture en croupe en tuile mécanique. Entablement comprenant une frise de briques formant des refends verticaux. H. Peping arch. 1931 (inscription sur la façade)
PC 30/01/1931 2T80
N°13 : pavillon en meulière, RDC +combles sur soubassement, toits en croupe en tuile mécanique. Implanté dans un jardin fermé par un muret en meulière et une grille en fer. Entrée sur jardin. 4 travées sur l’avenue, 3 travées sur le jardin. Coté boulevard, soubassement en opus incertum^? percé de 4 soupiraux à linteaux cintrés, les fenêtres du rez-de-chaussée ont des linteaux ornés de carreaux de céramique^? à motif de lotus. Frise de brique polychrome^? horizontale au niveau de la gouttière. Même principe décoratif coté jardin.
N°15-17 : 2 maisons à rez-de-chaussée sur soubassement, accolées, 3 travées chacune, toit à deux pentes en tuile mécanique. Le n°15 est en brique polychrome tandis que le n°17 est en enduit avec décor de brique polychrome en encadrement^? de fenêtres et corniches. Linteaux métalliques à fleurons. Portes en bois à imposte^? en fer forgé. PC pour le n°17 12/03/1914 2T25 (dessiné tel qu’il est aujourd’hui).
N°19 : R+4, 4 travées, brique polychrome, toit à 2 pentes en tuile. Commerce. Surélevé de deux étages en 1929. PC L. Viale et J Fayard, arch. 17/9/1929 2T62. Le dessin montre une façade enduite avec seulement la brique en encadrement de fenêtre. La partie la plus ancienne date de 1920.
Nos 21-23 : 2 maisons de ville accolées à R+1 +combles, 2 travées chacune, toit à 2 pentes en tuile mécanique (1 lucarne chacun). Soubassement en meulière, façades en brique avec décor de plâtre mouluré en linteaux des fenêtres imitant la pierre et souligné par des briques vernissées. Frise de brique polychrome à motif géométrique sous la corniche^?. Distribution : 2 pièces, cuisine, WC au rez-de-chaussée, 3 chambres, toilettes au 1er. PC 12/2/1910 2T11 (pas d’architecte précisé).
N°22 : R+3, 3 travées (1 aveugle). Toit à deux pentes. Façade en enduit avec décor de brique en encadrement de baies^? filant sur toute la hauteur et en encoignures. Briques repeintes en rose. A noter les ancres ouvragées des tirants^?. Pignon^? sans décoration.
N° 24-26 : 2 pavillons en meulière à RDC + combles sur soubassement reliés par des garages et fortement dénaturés par des panneaux publicitaires (Prisma). Encadrements de fenêtres en brique, fenêtres cintrées pour le n° 24. 1914
N°28-30 : 2 immeubles à R+3, rénovés, façades en enduit , chambranles^? moulurés, parement^? en brique polychrome au rez-de-chaussée. 1912
N°32bis : Immeuble bourgeois à R+6, 8 travées, groupées par 2, 3, 3. Façade en brique avec décor de plâtre mouluré. Rez-de-chaussée, 1er et 6e étage enduits (le 6e était en brique à l’origine). L’ensemble et surtout le rez-de-chaussée a été très dénaturé par des réhabilitations hasardeuses. Toit à 2 pentes en tuile mécanique. Les 3 travées centrales ont des allèges^? en plâtre lisse qui à l’origine étaient moulurés et imitaient la pierre. Les travées latérales sont dotées de balcons en fer ouvragé. Les soubassements des balcons sont en pierre, avec des consoles importantes au 5e étage. Adolphe Gérard architecte. PC 3/09/1913 2T23 pour la surélévation de 4 étages.
N° 27-29 : 2 pavillons implantés en pignon sur jardin et perpendiculairement au boulevard. R+1+combles,2 travées en pignon, 3 en façades sur jardin, toits à 2 pentes en tuile mécanique. Le n°27 est en meulière, avec linteaux des fenêtres en plâtre et allèges en brique. Frise de brique horizontale au niveau de la gouttière. Le n°29 est légèrement plus haut (commerce en rez-de-chaussée) et ses façades sont en brique, avec de décor de brique polychrome en linteaux et en frise. Ses appuis de fenêtres sont à motif de houx.
N°31 : pavillon, rez-de-chaussée + combles sur soubassement. 2 travées. Toiture à deux pentes formant des pignons sur rue et sur jardin en tuile mécanique. Façade sur le boulevard en meulière avec des joints épais formant un opus incertum. Linteaux en brique rouge et brique vernissée bleue. Façade sur jardin enduite. Entrée sur jardin.
N°33 : Ancienne gendarmerie. R+3, 6 travées régulières, toit à 2 pentes en tuile mécanique. Façade en brique et pierre. Rez-de-chaussée à refends horizontaux, percée au centre d’une grande porte cintrée en fer et verre. Les 1er et 2e étages sont en brique claire, les travées ont des encadrements filants en pierre, un bandeau surmonte le 2e étage. Le 3e étage est en brique formant des motifs en damier, les encadrements des fenêtres sont en brique à l’exception des linteaux pris dans un large bandeau en pierre et filant sous la corniche. Bâtiment solennel et un peu sévère comme l’exigeait sa fonction. Vide actuellement.
N°35 : pavillon, R+1+combles sur soubassement. Bâtiment en T implanté sur jardin. Sur le boulevard, façade en brique à deux travées, coiffé d’un toit à deux pentes à croupette ; sur jardin, rez-de-chaussée sur soubassement, façade enduite, toit à 2 pentes. Entrée protégée par une marquise en fer et verre. Façades sales.
N°37/39 : R+6 OPHLM
N°41 : 001inv172
N°44 : 001inv173.
N°50 : R+2, 5 travées, toit à 2 pentes, façade revêtues d’un enduit et à décor néo-classique.
N°52/54 : 2 maisons accolées à R+1 sur soubassement, de hauteur et de gabarit^? différents, les toits sont à 2 pentes. Le n°52 est à 2 travées, le rez-de-chaussée est en meulière et le 1er étage enduit. Le n°54 est à 4 travées, sa façade est en meulière avec un décor de brique en linteaux, alléges et bandeau (au niveau des fenêtre du 1er). N°54 : PC 5/3/1925 2T41 Entrepreneur L Launé (pas d’architecte).
N°58 : R+5, 8 travées, toit à 2 pentes. Façade en brique rouge et enduit. Ordonnancement^? symétrique autour de deux oriels (3e et 6e travée^?) concernant les 2e, 3e et 4e étage en enduit blanc. Etat moyen.
N° 64 : 001inv174

Organisme

service du patrimoine culturel de la Seine-Saint-Denis

Date de rédaction

2004

Code site

001inv170

Date de découverte ou d'enquête

2004

Source

inventaire départemental

Qualification de datation

campagne(s) de construction

Date initiale

1900

Date de fin

1999

Intérêt

très intéressant

Servitude protection

périmètre MH

Diagnostic

Bon état de conservation.

Crédits	Photo Marie-Françoise Laborde © Département de la Seine-Saint-Denis
Dimensions	600 × 450 pixels
Résolution	0.3 Mpx
Poids	9.8 kio
Date
Fichier	15512_pleinecran.jpg

Illustrations