Étude Rue Lécuyer

Entre l’avenue de la République et la rue Trevet
Premier tronçon de la rue ouvert entre 1850 et 1871, en même temps que la rue Trevet dans sa partie entre l’avenue et le coude qu’elle forme entre la rue Lecuyer et l’avenue Jean Jaurès. L’ensemble est hétérogène composé de petits édifices (maisons à R+1, jumelées et assez soignées et pavillon^? plus important), d’immeubles de logements populaires, d’un grand bâtiment de bureaux des années 1970 et finalement d’une usine. Il est à noter le contraste entre le style des maisons (tendance bourgoise) et notamment du n°23 qui ressemble à un petit hôtel particulier, et celui des immeubles très populaires. Les maisons sont-elles antérieures aux immeubles ?
Eléments intéressants :
N°8 à 12 : alignement de maisons à RDC^? et R+1, construites en retraits, l’alignement est récupéré par les grilles des jardinets. Les n°10 et 12 ont des prétentions bourgeoises : façades enduites avec des éléments de décors en plâtre mouluré empruntés au vocabulaire classique. Le n°10 a un toit à quatre pans, le n°12 des cabochons de céramique^?, les deux ont des entrées protégées par des marquises en fer et verre. Les trois maisons sont adossées à l’ancien cinéma (111 avenue de la République).
N°14 : cet édifice en mauvais état, construit dans l’alignement de la rue, à l’avant des pavillons, était à l’origine une entrée du cinéma, sis au 111, avenue de la république et construit en 1911. PC 2T15, Girard architecte.
N°18 à 20/22 : alignement de maisons à R+1, plus modestes que les précédentes, également construites en retrait. Le n°20/22 est en pignon^? sur la rue et ouverte sur une parcelle comprenant à l’arrière deux halles métalliques.
N°19-21 : deux immeubles rénovés, l’un à R+1, 4 travées, l’autre à R+3, 4 travées, façades revêtues d’enduit, volets en bois.
N°23 : maison à R+2, 3 travées, toit-terrasse^?, au fond d’un jardin clos d’un mur et fermé par une grille. Ancienne maison bourgeoise surélevée (très mal) d’un étage. Le rez-de-chaussée et le 1er étage sont en brique avec des éléments de décors en plâtre mouluré empruntés au vocabulaire classique : chaînage^?, entablement, colonnes, etc... La partie de droite est en avant-corps. Occupé par l’ACMS
N°26 : R+4, 4 travées, façade en brique avec des décors en plâtre mouluré et en brique : frise en plâtre au niveau du 1er étage et ne brique au niveau du 4e étage. Sur la gauche passage fermé d’une grille en fer ouvragée avec notamment sur le haut la corbeille de fruit^? typique des années 1925. A l’origine : hôtel : 7 chambres par étage, WC sur le palier. Le dessin de la façade correspond rigoureusement à l’état actuel. A Gérard architecte PC 6/1/1926 2T49.
A l’arrière : bâtiment parallèle à R+2, 3 travées. L’ensemble est en mauvais état.
N°29 : immeuble en mauvais état, R+5, revêtu d’un enduit de ciment, mais les moulures qui subsistent autour de la porte d’entrée laissent penser qu’il avait reçu à l’origine une décoration beaucoup plus soignée. Intéressants vestiges de décoration de boutique en bois.
N°32, angle avec la rue Trevet : ancienne usine « La coopérative pharmaceutique de Meulun ». Boitel architecte. PC 7/5/1929 2T67

Organisme

service du patrimoine culturel de la Seine-Saint-Denis

Date de rédaction

2004

Code site

001inv093

Date de découverte ou d'enquête

2003

Source

inventaire départemental

Qualification de datation

campagne(s) de construction

Date initiale

1850

Date de fin

1999

Intérêt

très intéressant

Gestion administrative

Section BD

Diagnostic

Mauvais état de conservation. Le bâti a été en règle général fortement remanié. Les retraits urbain des maisons avec jardinet ou cour donne de la qualité au front de rue, cependant les immeubles plus modestes les encadrant, le plus souvent sans retrait et de gabarit très différent crée des ruptures urbaines ou prédominent les pignons aveugles. L'hétérogénéité du tissu se retrouve dans la division foncière. Une préconisation générale sur ce type de configuration est à la fois de maintenir la mixité des typologies partout où elle existe, partie identitaire du territoire d'Aubervilliers (ici immeuble populaire, maison bourgeoise, façade industrielle) mais de réduire les ruptures de gabarit aux mitoyens lorsqu'elles sont trop fortes et qu'elles génèrent des pignons aveugles par exemple. La position préconisée est de renover, reconstruire en ne s'alignant pas sur le gabarit urbain le plus élever mais de proposer une solution médiane. L'objective étant de conserver la diversité du tissu, identifié aussi par la différence de gabarit, mais en atténuant les effets de ruptures qui amènent aux façades aveugles.

Crédits	Photo Marie-Françoise Laborde © Département de la Seine-Saint-Denis
Dimensions	600 × 450 pixels
Résolution	0.3 Mpx
Poids	9.8 kio
Date
Fichier	15316_pleinecran.jpg

Crédits	© Département de la Seine-Saint-Denis
Dimensions	600 × 395 pixels
Résolution	0.2 Mpx
Poids	9.8 kio
Date	17 octobre 2007
Fichier	18190adcp_pleinecran.jpg

Illustrations