Usine de produits chimiques Nobel-Hoechst, actuellement immeubles à logements
Compagnie générale de chromolithie, puis Société Nobel Française, puis Société Hoechst-Paralta
par
Cinq sociétés de productions chimiques coexistent ou se succèdent sur cette emprise de 13 ha : la Compagnie française de celluloïd, la Compagnie générale de chromolithie, la Société des peintures Duco, la Société Française Nobel et la Société Hoechst-Peralta.
En 1876, un an après sa création, la Compagnie française de celluloïd s’installe sur le secteur, au croisement des rûs de Stains et du Rouillon. En 1881, elle est rejointe par sa filiale, la Compagnie générale de Chromolithie, qui réalise des objets à base de celluloïd (linges américains, fleurs artificielles...). Les deux établissements ont une administration commune et sont souvent regroupés sous l’appellation "la Celluloïd". La première conçoit les produits semi-finis que transforme la seconde. Elle employait 250 personnes à la fin du XIXe siècle et connut deux incendies en 1892 et 1897 qui impactèrent la fabrication des baigneurs et articles de linge : baleine de corsets, cols, plastrons de chemise, manchettes et même des cornettes de religieuses.
La Celluloïd, seul exploitant en Europe du matériau pour la fabrication de peignes, bijouterie et tabletterie, est rachetée en 1913 par la Société générale pour la fabrication des matières plastiques, filiale de la future Société Française Nobel (regroupe les explosifs, les matières plastiques et les produits chimiques). L’activité évolue et l’usine se spécialise dans les dispersions synthétiques, base des peintures vinyliques et acryliques.
La société propriétaire de l’établissement change plusieurs fois de raison sociale, Nobel Hoechst Chimie, Hoechst France, Société Française Duco (fin 30), Société Nobel Française (années 40), Hoechst-Peralta (années 60).
Les peintures Duco, peinture à base de nitrocellulose utilisée dans la carrosserie (vernis nitrocellulosique), sont créées en 1927 à partir des licences américaines Dupont de Nemours & Co. En association avec la Société Française Nobel, elles créent la Société Française Duco. Suite à l’incendie de l’usine Duco de Saint-Ouen à la fin des années 1920, l’activité est délocalisée à Stains. L’usine prend place à l’extrémité ouest de l’emprise du Celluloïd, avec une entrée de l’actuelle rue Victor Renelle (disparue). L’application des peintures débuta dans l’automobile, puis la marine, l’aéronautique, les chemins de fer, métro et bus, cars et camions, le bâtiment, l’industrie puis le grand public. Après-guerre Dupont de Nemours se sépare de sa filiale donnant naissance à Société Française Duco. L’activité se maintient et se développe de 1930 à 1989 date à laquelle les services sont transférés à Arpajon.
A l’extrémité Est, la Société Nobel Française ouvre après-guerre une nouvelle unité de produits chimiques. En 1949, elle installe un atelier pour la fabrication de la Prystaline (nom commercial du produit réalisé par Nobel), résine d’urée-formol livrée sous forme de sirop pour le moulage ou collage, et en poudre. Ses applications s’effectuent principalement dans les secteurs du moulage, colle, vernis, fabrication de stratifiés et agglomérés, puis imprégnation. Le bâtiment, seul vestige conservé de l’usine, a été réalisé par les architectes René Pongitore (1914-), élève de Perret, diplômé en 1945, son associé, Yvon Ladevie (1909-), élève de Pontremoli, diplômé en 1939, puis Robert Hirt (1918-), élève de Perret, diplômé en 1947. Le grand volume entièrement conçue en béton armé? servait de séchoirs, le second regroupait des broyeurs ainsi qu’une annexe à usage d’atelier des poudres à mouler. Des bureaux étaient présents.
Hoechst y installe en 1956 une unité de production de liants pour peinture et colles, intégrant un centre de recherche et un bureau de vente. Comptant jusqu’à 215 personnes, l’usine ferme en 1996, la moitié du personnel est transférée sur le site de Compiègne.
Après dépollution les terrains ont été aménagés pour la réalisation d’un ensemble de logements intégrant l’ancien bâtiment Hoechst également reconverti en logement. Une cheminée de l’usine de la Compagnie générale de chromolithie a également été préservée. Sa couronne disparue, elle porte encore la date de on élévation 1907. Elle est intégrée aujourd’hui à la coulée verte des Trois Rivières, cheminement piéton longeant le parc Georges Valbon
Illustrations
Stains ; Usine de produits chimiques Nobel-Hoechst, actuellement immeubles à logements - cheminée d’usine
Crédits | Photo Antoine Furio © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 33.9 kio |
Date | 30 mai 2006 |
Fichier | 6834_pleinecran.jpg |
Stains ; Usine de produits chimiques Nobel-Hoechst, actuellement immeubles à logements - atelier de fabrication
Crédits | Photo Antoine Furio © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 45.9 kio |
Date | 30 mai 2006 |
Fichier | 6835_pleinecran.jpg |
Stains ; Usine de produits chimiques Nobel-Hoechst, actuellement immeubles à logements - atelier de fabrication
Crédits | Photo Antoine Furio © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 50.3 kio |
Date | 30 mai 2006 |
Fichier | 6836_pleinecran.jpg |
Stains ; Usine de produits chimiques Nobel-Hoechst, actuellement immeubles à logements - sortie d’usine, vers 1920
Crédits | © Archives départementales de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 657 × 427 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 331.2 kio |
Date | 22 septembre 2022 |
Fichier | icono7_ad093cp_0000019605-vgn.jpg |
Stains ; Usine de produits chimiques Nobel-Hoechst, actuellement immeubles à logements - cheminée d’usine
Crédits | Antoine Furio © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 922 × 691 pixels |
Résolution | 0.6 Mpx |
Poids | 563.7 kio |
Date | 22 septembre 2022 |
Fichier | icono7_p1090856_vgn.jpg |