Irmgard Sigg

Informations

Civilité
Mme
Nom
Sigg
Prénom
Irmgard
Fonction
Sculptrice
Description

Bien que née en Allemagne en 1934, sa carrière s’est entièrement déroulée en France où elle arrive en 1955. Son travail de sculpteur a considérablement évolué au fil de sa pratique, passant des volumes architectoniques de ses débuts aux figures organiques, souvent mi-animales mi-humaines de la fin des années 80. Ses œuvres ont notamment été exposées au Salon de la Jeune Sculpture de Paris en 1967, au Salon de Montrouge, au Centre Culturel de Villeparisis ainsi qu’à de nombreuses reprises dans sa galerie? parisienne Darthea Speyer. Elle intègre l’École des Beaux-Arts en 1962 au sein de l’atelier de René Collamarini. À la Galerie Charley Chevalier en 1973, elle présente une série d’œuvres figuratives en résine, matériau dans lequel elle produit sa première réalisation dans l’espace public en 1977 pour l’École du Chemin Vert de Bobigny. Se tournant désormais vers des structures architecturales aux lignes géométriques franches avec Lieu du pouvoir, l’artiste élabore une sculpture prenant la forme d’un enchevêtrement, selon ses propres mots, d’« escaliers impraticables convergeant vers une chaise vide ». S’ouvre ainsi une période où l’artiste produit de nombreuses œuvres et installations d’inspiration constructiviste aux proportions souvent monumentales. Décomposition d’un haut lieu (1979), Passage (1981) ou encore Route des cratères (1984) témoignent de manières diverses d’un goût pour l’utilisation du vocabulaire architectural (escaliers, structures porteuses, etc.) tout en allant vers une forme d’épuration stylistique. Peu à peu les formes s’affinent et quittent l’univers parfois chaotique de la construction. Hécate (1986) et Jason (1987), toutes deux composées de bronze et de fer forgé, manifestent une envie nouvelle de s’inspirer du vivant ou du moins de tendre vers des courbes organiques. Ces formes « insectoïdes » s’entendent comme une phase de transition avant l’arrivée des silhouettes animales et humaines qui composent la dernière partie de son œuvre sculptée. Irmgard Sigg abandonne définitivement la sculpture aux débuts des années 2000 et transpose cet univers dans des peintures colorées (Le lit I, 2003) prenant souvent pour cadre l’univers domestique. Son travail pictural le plus récent évoque quant à lui un univers minéral proche de l’abstraction (Grand effondrement, 2013), et de cette esthétique des ruines semble affleurer une manière discrète et délicate de convoquer une enfance en Allemagne marquée par les désastres de la Seconde Guerre Mondiale.

Pour le groupe scolaire Chemin Vert de Bobigny (Seine-Saint-Denis), elle réalise en 1977, au titre du 1% artistique?, la sculpture ’Le lieu de pouvoir", ensemble d’escaliers en résine avec au sommet une chaise.

Référentiel contacts/organisations
Aucun organisation