Les fouilles de La Motte vues du ciel
20 novembre 2020 , par , ,
Le 12 novembre dernier, un drone survole le chantier de fouilles de La Motte...
A la manœuvre ?
Emmanuelle Jacquot et Frédéric Bouffety. La première est photographe au bureau du patrimoine archéologique. Le second est pilote de drone pour Les Films d’Eole, prestataire du département de la Seine-Saint-Denis pour cette opération.
Pourquoi ?
Il s’agit d’obtenir des photos générales du site, très spectaculaires, qui montrent l’ensemble des structures mises au jour au moment de la prise de vues. Ces photos permettront d’illustrer des publications, de réaliser des expositions... Ce jour-là, il s’agissait aussi de capter des vues zénithales ou en plongée, très parlantes, des différents ensembles bâtis et de la voirie.
Quelles contraintes ?
Pour piloter un drone, il faut un agrément, qui varie selon la catégorie de l’engin - comme le permis voiture, ou poids lourds, ou moto. Cet agrément est composé d’une partie pratique et d’une partie théorique (en l’occurrence, le code de pilotage d’un ULM - une sorte de code de la route pour les engins volants). Chaque drone est homologué et a une autorisation de circulation individuelle.
Les conditions à réunir pour organiser un vol sont nombreuses. Avant tout, il faut l’accord de l’aviation civile et de la préfecture car le survol des zones peuplées et des agglomérations est réglementé. Le périmètre de survol est limité au terrain prédéterminé, et l’autorisation est délivrée pour une hauteur de vol définie - ici, 60 mètres. Les conditions météorologiques doivent être propices : pas de vent, pas de pluie, une bonne lumière etc.
Enfin, pour obtenir de belles photographies, le terrain doit être le plus propre possible. Les archéologues ont un gros travail de préparation : il faut nettoyer les vestiges - ainsi, il a été nécessaire de retirer une fine couche de terre un peu partout aux abords de la voie et autour des bâtiments afin de faire ressortir les vraies teintes des sédiments, parfois cachées sous une fine couche de mousse verdâtre. Il faut débâcher les structures protégées : en l’occurrence, cette fois-ci, les axes viaires. Il faut aussi ôter de la zone les nombreux éléments logistiques peu esthétiques comme les bâches, les tuyaux, les sacs à gravats, les planches de circulation etc. Pour parfaire le tableau, pour ce survol, le plus gros travail a été de désherber les plus de surfaces possible ! Le plus compliqué est donc de trouver la bonne équation : un chantier fin prêt... pour le jour où il fait beau - or, en novembre, il y a souvent des séries pluvieuses et la nuit tombe vite. Ce jeudi 12 novembre était d’ailleurs la seule belle journée de la semaine, sans pluie, et même ensoleillée.


-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePrise de vue par drone.Photo © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
-
Bobigny, site archéologique de La MottePhoto © E. Jacquot / CD93 - F. Bouffety / Les films d’Eole
Pour découvrir une autre utilisation des drones en archéologie, la détection des vestiges, ici sur le site gallo-romain de Mandeure en Bourgogne.