Mathieu
Mathieu
L’implantation à cette adresse de l’entreprise Mathieu (pistons pour automobiles) est le fruit? d’un déplacement. Au cours des années 1930 Joseph Mathieu, résidant 10, rue de l’Avenir, dirigeait une première fonderie 28, rue Romain-Rolland, acquise après la Seconde Guerre mondiale par Marius Jean Piattino. En 1939, il transfère son entreprise et ses machines dans le quartier du Rond-Point.
La distribution en U des ateliers et magasins, dessinant une cour centrale, témoigne de la densification progressive de la parcelle en lanière. Au nord et à l’est, soit à droite de l’entrée et au fond de la parcelle, subsistent - vraisemblablement remaniés - les ateliers des entreprises antérieures à la fonderie Mathieu : la fabrique de ressorts Pierre Caillat, attestée dès 1886, dotée d’une machine à vapeur en 1890, et l’atelier de soufflage de verre Goeury et Cie, attesté en 1925. L’inspecteur des établissements classés les décrit ainsi en 1939, tout en précisant leur future affectation : "dans les bâtiments (briques et bois, toitures zinc) déjà existants au fond et à droite du terrain, M. Mathieu installera un magasin et un atelier de mécanique pour usinage des pièces fondues. Outillage prévu : 7 fours, 2 fraiseuses, 1 perceuse, 2 alésoirs, le tout mû par moteurs électriques (10 ouvriers environ) pour production de pièces pour automobiles principalement. Elle contiendra tout ou partie du matériel actuellement existant dans la fonderie classée qu’exploite M. Mathieu, 28, rue des Ecoles, et qui doit disparaître, c’est-à-dire : de 4 à 6 fours potagers, 2 étuves, chauffage au coke métallurgique ; 1 malaxeur à sable de 25 litres, 2 scies à métaux et 1 meule, le tout mû par moteur électrique". L’entreprise a poursuivi son activité au-delà de 1970. L’atelier de mécanique, à droite de l’entrée, abrite actuellement une fabrique de cannes en bois. La halle de fonderie est conservée : restaurée (les murs sont notamment couverts d’un enduit), elle est actuellement occupée par l’entreprise Cordiz-maroquinerie.