Maurice Thorez
Informations
1900-1964
Né à Noyelles-Godault (Pas-de Calais), élevé dans une famille de mineurs, communiste dès le Congrès de Tours (1920), il est membre du Comité central en 1924, puis du bureau politique (1925), secrétaire général de fait depuis 1930, officiellement en 1936 lors du Front Populaire qui voit le parti communiste devenir un grand parti avec 72 élus.
Il le restera jusqu’à la veille de sa mort, quand, remplacé par Waldeck Rochet, il devient président du PCF.
Il est élu député de la Seine (circonscription d’Ivry-Vitry) en 1932 et le reste jusqu’à sa mort.
Mobilisé en septembre 1939, il déserte sur ordre de l’Internationale communiste en octobre et gagne Moscou où le rejoint sa compagne, Jeannette Vermeersch. Il passe la guerre à Moscou et à Oufa. En novembre 1944, le général de Gaulle autorise son retour en France.
Ministre d’État dans le gouvernement de Gaulle (novembre 1945-janvier 1946), vice-président du Conseil de Gouin, Ramadier, jusqu’à l’éviction des ministres communistes en mai 1947, il œuvre notamment au statut des fonctionnaires.
Ce « Fils du peuple » (c’est le titre de son autobiographie), est l’objet d’un culte de la personnalité qui culmine lors de son 50e anniversaire.
Victime d’un accident cérébral, il est soigné en Union soviétique d’octobre 1950 à avril 1953. À son retour, il est confronté à la déstalinisation devant laquelle il renâcle, et à la perte d’influence de son parti, avec le retour au pouvoir du général de Gaulle.
Il meurt sur le bateau soviétique qui le menait, comme souvent, pour des vacances en Crimée.
Annette Wieviorka, historienne, directrice de recherches au CNRS