Paluel
Paluel
Le domaine de Paluel est mentionné en 1177-1178 dans une sentence de Maurice de Sully, évêque de Paris. En 1353, l’aveu rendu à l’abbé de Saint-Denis par Jean de Dugny mentionne "un fief sis audit Dugny consistant en une maison, jardins, fosses, viviers, saussoyes et autres dépendances. Item le moulin de Paluel sis sur la rivière de Croust tenant audites saussoyes". En 1117-1118, un acte de Louis VII rappelle que Geoffroi de Sevran a engagé au prieuré de Saint-Martin des Champs un fief comprenant, entre autres valeurs, le produit des bois de paluel et Gratuel. Au milieu du 17e siècle, Jean-Jacques de Masparrault fait l’aveu et dénombrement des fiefs Paluel et Pont Galand réunis en un seul domaine "consistant ledit fief de palluel en une maison, estable, cour ou jadis souiloit y avoir grange, colombier, bergeriye, jardin, bois, vivier, saulsayes par devant par derrière, par auprès ledit Moulin de Pallluel sciz sur la rivière de Croust, cour et place devant icelluy et petit jardin y attenant comme le tout se somporte assis audit Dugny, tenant d’une part à la maison et mazure qui fut jadis à feu Jean le Blanc nommées Pont Galland... Item la fosse et pescherie tant en la rivière de Croust que autour dudit Mouin de Palluel". Le manoir de Pont Galland est attesté dans le censier de 1405, lorsque Jean le Picart est imposé pour "3 arpens de terre séans à Dugny au bout du jardin de lostel de Pont Gallant par devers Pontiblon". En 1463, Arnoul Boucher, conseiller et maître des Comptes du roi, procédant à la sisie féodale du fief de Pont Galant, note que "[se] transportant à Duigny en ung fief appelé le fief du Pont Galant assis lieu dit de Duigny, contenant une maison couverte de tuille, coulombier, court, masures, jardins garniz de seriziers, pommiers et autres arbres portans 27 arpens de terre labourables en labour, deux arpens et demy qui souloit estre en vigne et 4 livres parisis de menuz cens...tous tenuz en fief dudit maistre Arnoul à cause de sadite seigneurie du Plessie Gassot". La même année, Jean de Chamballu dit le Blanc, marchand épicier bourgeois de Paris rend un aveu et dénombrement pour "un fief appelé le fief Gassot de Goussainville qui jadis fut et appartint à feu maistre Jehan de la Mare à son vivant chanoine de Meaulx...premièrement ung hostel, court, jardins, masures, coulombier, deux clos de friches de vignes, fosses à poisson et plusieurs testes de saulx tout contenant environ 8 arpens, et est, ce que dit est, quant à présent en grant ruyne et désolacion, tenant...au chemin par lequel l’on va de Duigny à Gonnesse, aboutissant sur les marès dudit Duigny... Item 5 arpens de terre en une pièce séans devant la porte dudit hostel tenant de toutes pars audit chemin par lequel l’on va dudit lieu de Duigny à Gonnesse... Toutes les choses dessus dites tenant aux us et coustumes de veulquecin". En 1676, le mesurage des biens de Monsieur Masparrault fait apparaitre "la dit" maison lieux et clos composés du fief de Palluel relevant de ladita abbaye et du fief de Pont Galland relevant de messieurs les religieux Blancs Manteaux de Paris. ledit fief de Palluel contenant 12 arpents et demi, sçavoir la maison consistant en onze travées de bastiment appliqué en salle, cuisine, cellier, gallerie et (...) chambre et grenier au-dessus desdits cour autour de laquelle sont plusieurs bastiments à scavoir grange, remise à carosse (...) grande porte cochère (...) une allée pour sortir aux carosses...vivier, canaux avec de grands arbres de fustages... Et le fief de Pont Gallant contenant 13 arpents sçavoir en canaux et fustage". Le plan? terrier de 1695 figure de fait sur une surface légèrement trapézoidale de 55 à 60 m de long et 40 m de large dont les quatre côtés sont occupés par des bâtiments disjoints. Dans la matrice cadastrale du plan de 1730, le bien est enregistré de la façon suivante : "Monsieur Doremieu pour sa maison, ferme, cour, chapelle, grand enclos de mur, pavillon? et estang contenantte vingt-six (arpents) soixante et trois perches". La chapelle mentionné dans ce document est édifiée en 1680 à l’entrée du clos pour se substituer à celle construite en 1669 "au milieu du bois de l’enclos" jugée trop loin de la maison seigneriale. Le plan cadastral de 1808-1812 figure une disposition des lieux peu différente de celle de 1695. Il en va de même en 1859.
Illustrations
Cadastre napoléonien. Dugny. Section A dite du Village (détail)
Crédits | © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 518 × 600 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 22 mars 2007 |
Fichier | 5677_pleinecran.jpg |