Saint-Barthélémy
Saint-Barthélémy
Plusieurs campagnes de fouilles, en 1978, 1984 et 1988, ont mis au jour les vestiges d’une église construite au 6e-7e siècle. L’édifice, de 21 m de long hors oeuvre dans l’oeuvre sur 8,60 m large hors œuvre comprend une nef unique et un chevet plat en trois parties formé d’une abside semi-circulaire flanquée de deux annexes latérales dicisées en deux pièces. Dans la nef, un arc triomphal, large d’environ 3 m, ouvre sur la profonde abside. Une galerie? court autour de la nef. En façade, deux massifs carrés semblent indiquer l’existence d’un porche à laquelle aboutit une galerie conservée longue de 36 m. A l’est de l’église, une fondation oblique qui vient s’accoler au chevet pourrait rejoindre le portique de l’église Saint-Pierre. Seuls la façade de la nef, le piédroit sud de l’arc triomphal et la moitié sud de l’abside ont conservé l’amorce de leur élévation. Les murs en petit appareil sont maçonnés avec un mortier très maigre et, dans l’abside, les joints sont tirés à la pointe. La pose d’un enduit lissé sur les parois intérieures intrevient vraisemblablement très tôt ; celui de l’abside est peint en imitation de marbre. De la porte principale ouverte en façade ne subsiste que l’arrachement d’un seuil large d’environ 2,20 m. Une autre porte, large de 1 m permet de communiquer entre l’abside et l’annexe sud. Les sols sont constitués d’un radier de petites pierres recouvert d’un mortier de tuileau. La nef connaît deux sols successifs. Comme le premire est établi à environ 0,50 m sous le sol de l’abside et sous le seuil de la porte principale, il faut restituer des marces aux deux extrémités de la nef. Dans un second temps, le sol de la nef est surélevé au niveau de l’abside et du seuil de l’entrée axiale. L’arc triophal subit plusieurs remaniements. Dans son dernier état, le piédroit sud est peut-être doté d’une colonne adossée dont le socle? est marqué d’une entaille due, très probablement, à la présence d’une barrière de choeur. L’église a dès l’origine une fonction funéraire, comme le révèle une tombe d’enfant implantée dans l’abside au moment même de la construction. Ultérieurement, des sarcophages sont installés dans toutes les pièces de l’édifice. Un sarcophage installé devant la façade de l’église, dans la galerie a successivement accueillis deux inhumations dont la seconde peut être identifé grrâce à une inscription comme celle du moine Hunus. On remarque que cet espace accueille ultérieurement de façon exclusive des sépultures d’enfants. Dans la nef, le réhaussement du sol est suivi par la mise en place d’un deuxième niveau de sarcophages. L’annexe sud est reconstruite à l’époque carolingienne, mais dès la fin du 9e siècle, annexes et galeries sont démolies. Au 12e siècle, l’abside de l’église est reconstruite sur un plan? rectangulaire. Incendié au 13e siècle, l’édifice est partiellement reconstruit. Les sarcophages sont extraits et les ossements vraisemblablement déposés dans un ossuaire. L’église est mentionnée pour la première fois en 1239, en tant qu’église paroissiale. Au 18e siècle, dans ses "Notes concernant l’histoire de la ville de Saint-Denis et la construction de l’église abbatiale", Poirier rapporte, pour l’année 1567, que les paroisses de Sainte-Genevière et Saint-Michel du Degré sont réunies à celle de Saint-Barthélémy. En 1575, sur le "Pourtraict de la ville Sainct Denis en France" de Belleforest, l’emplacement de Saint-Barthélémy est figuré vacant, précisant en légende que "S. Geneviefve, S. Michel du degré, & S. Barthelemy, trois paroisses reduites maintenant en une".