Entrepôt des Galeries Lafayette, actuellement désaffecté
Galeries Lafayette
par
L’ingénieur Thierri Jeanbloch, après avoir fait ses études à l’Ecole centrale de Paris, fonde en 1953 son bureau d’études techniques, l’Omnium technique des constructions (OTC). Dans ce cadre, il a, entre autres, réalisé le réservoir de Cenon, le réservoir de la Duchère, le pont sur le Rio Ulua, le couvent de la Tourette avec Le Corbusier?, l’église de Freming (architecte : Sommermatter), la salle omnisports de Lyon, la salle omnisports de Rennes (architecte : Louis Arretche), la Tour Nobel à Paris (architectes : De Mailly et Depussé), le centre commercial de Vélizy 2, le centre de tri postal de Maine-Montparnasse (architecte : Louis Arretche), l’auditorium de Lyon (architectes : Henry Pottier et Charles Delfante) et l’école-centre des arts et manufactures à Châtenay-Malabry. Il est mort en 1994.
Les entrepôts des Galeries s’inscrivent dans les travaux réalisés par Jeanbloch. L’ensemble est constitué d’entrepôts de réception, stockage et livraison de marchandises et d’un bâtiment administratif en R + 2. Edifié en 1959 pour le compte de la Société des Galeries Lafayette, c’est la solution du béton précontraint qui est appliquée à la voûte parabolique disposée transversalement et sous-tendue par des tirants?. Elle se déploie sur environ 32 000 m2 et est constituée d’une série de voûtes circulaires, autoportantes et précontraintes, organisée selon une trame? de 400 m2. C’est en 1960 le plus grand entrepôt logistique de ce type réalisé en France.
Une extension de l’entrepôt est entreprise en 1963. Elle s’inscrit dans la définition générale d’un plan? décennal de logistique devant déboucher en 1970 sur la constitution d’une « base arrière renforcée » et polyvalente (articles lourds et légers) portée à près de 130 000 m².
Le nouveau bâtiment se donne à lire comme une immense façade, un écran urbain calibré à l’échelle? du territoire qu’il modèle. Cette façade construite en bord de Seine, sur le bras de Gennevilliers, est étudiée par l’architecte (et ingénieur) Jean Démaret à qui les Galeries Lafayette confient également l’opération Haussmann-Mogador.
L’ouvrage est construit de façon classique. Il diffère en cela du précédent bâtiment auquel il se connecte. Jeanbloch et l’entreprise Boussiron optent ici pour une ossature? en béton armé?. Elle est organisée selon une trame courante de 8, 65 m x 9,90 m qui s’adapte en rive et en pignon? à la configuration du terrain. Le bâtiment recouvert par une toiture terrasse? est fondé par un système de semelles qui transmettent les charges de chaque poteau à des pieux préfabriqués descendus jusqu’au sol. La hauteur libre de chaque niveau est de 5,50 m. Les planchers sont constitués par un système de dalles nervurées avec poutres principales. Côté existant, ils se poursuivent en console sur 1,50 m de façon à réaliser une galerie? technique au niveau de chaque étage. Les murs de façade sont réalisés en briques creuses de 20 reposant sur des poutres de rives. À chaque niveau, une bande d’éclairement, implantée à environ 3 m des planchers, file sur toute la longueur des façades. Deux escaliers, l’un à l’angle nord-ouest du bâtiment, l’autre à mi-longueur, assurent la distribution verticale en complément d’une rampe d’accès à double circulation de 3,50 m de largeur. Enfin, le quai de réception de l’ancien bâtiment est porté de 44 à 82 m.
Illustrations
entrepôt des Galeries Lafayette - L’Ile-Saint-Denis
Crédits | Photo Antoine Furio © Département de la Seine-Saint-Denis |
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Dimensions | 600 × 450 pixels |
Résolution | 0.3 Mpx |
Poids | 9.8 kio |
Date | 22 mai 2006 |
Fichier | 6001_pleinecran.jpg |