Un diplôme de Charles le Simple daté de 898 mentionne l’hôpital des pauvres près d’une portes du castellum. En 1219, un frère Jean, qui avait fait sa professiond ans l’hôtel-Dieu, est nommé diacre. En 1316, six lits sont fondés dans l’hôtel-Dieu. En 1319, il est fait mention du cimetière de l’hôtel-Dieu attenant à une porte de l’abbaye. En 1678, le la cardinal de Retz, en visite à Saint-Denis mentionne : "Nous avons visité le Saint Sacrement qui repose en un tabernacle sur l’hostel de ladite chapelle, les deux autels, l’huile des infirmes, les ornements, les livres et tot le reste de la dite chapelle que nous avons trouvé en bon estat ;nous avons ensuite visité le cimetière, fesant les prières et cérémonies precsrites et accoutumez ; de là nous sommes montez dans les salles des malades où, après avoir visité l’autel qui est entre les deux sales, nous sommes entrez dans celle des hommes où nous avons trouvez sept hommes malades dans sept lictz differents, puis dans l’autre sale ou nous avons trouvé cinq femmes malades en cinq autres lictz qui, pour à présent. composent tous les lits qui sont destinez pour les malades dudit hostel-Dieu, et après avoir consoler les dits hommes et femmes malades le mieux qu’il nous a esté possible, visite ‘laporicairerie. la cuisine, etc". En 1693, l’hôpital Saint-lacques et la maladrerie Saint-Lazare sont réunis à l’hôtel-Dieu. En 1698, la visite de l’église, des officines et autres lieux de l’Hôtel-Dieu par Arnoul de Loo mentionne qu’"Il y avoit beaucoup de réparations à faire aux batimens dudit Hostel Dieu et spécialement sur la face de la rue de la Cordonnerie". Les travaux de reconstruction de l’hôtel-Dieu sur les plans de Pierre Bullet commence en 1706. En 1707 Marguerite Pinson fonde une école de charité pour filles et le 9 décembre 1708, l’église "nouvellement retablie" est bénie par Arnoul de Loo. En 1725, les administrateurs de l’hôtel-Dieu reconnaissent tenir en censive de l’abbaye "Premièrement : La maison dudit hostel-Dieu de Saint-Denis, sis en la ville rue de la Cordonnerie, consistant en un corps de logis sur le devant de ladite rue à porte cochère, composé par bas d’une cuisine pour le chapelain, une écolle, petite salle pour les morts, un parloir, un reffectoir et un hucher, deux escalliers dans un des chaques costé de l’entrée ; sept chambres au premier étage et grenier au dessus, court carrée au fond de laquelle et faisant face sur le devant de la court et un grand corps de logis, composé d’une chapelle au milieu, sacristie à costé et décharge de l’autre de ladite chapelle, grenier au dessus. Deux grandes salles pour les malades, l’une de chaque costé de la chapelle, grenier au dessus. Deux autres corps de logis donnant sur la court ; dans celle qui est à main droitte, en entrant par la porte cochère, est une grande cuisine, une dependance et escallier, une chambre, cabinet et petite lingerie. Dans celle de l’autre costé de la court est une aporicairerie. laboratoire, salle pour les malades et escallier au bout. Au premier appartement est le dortoir des soeurs qui ont soin des malades, greniers sur les deux corps de logis Court derrière tous les bastiments, y avant issue par une porte chartière sur la rue de l’abreuvoir, dans laquelle court est aussi plusieurs autres bastiments tenant le tottal desdits lieux d’une part d’orient, à la rue de l’abreuvoir, d’autre part à la rue de la Cordonnerie, d’un bout du misdv sur la maison du sieur Tintoin et par une hache sur la rue Renault Pelletier (...)". Une augmentation des bâtiments est attesté en 1767. En 1782, il est fait mention que " Depuis dix ans on y fait des constructions très nécessaires, la salle des femmes a été agrandie, on y a joint un depôy pour les matelats et couvertures, on a fait la construction du bâtiment où se tient actuellement le bureau et où est le logement du chapelain, une grande porte sur la place René, un bâtiment servant de bûcher on a suprimé de vieux bâtiments qui privoient des rayons de soleil la partie etant à l’est de la maison et qui obstruaient la cour, cette cour a été divisée en deux parties et consacrée absolument à la promenade des malades, la basse cour a été formée dans le terrain nouvellement acquis de sieur Tinthoin". Le "Recueil d’anecdotes et autres objets curieux relatifs à l’histoire de l’abbaye royale de Saint-Denis en France" d’Albert Gauthier rapporte en 1783 qu’"Au commencement du mois de juin 1783 furent commencés les travaux d’un bâtiment pour former une aile à l’Hôtel-Dieu de St. Denis, donnant retour sur la place qui conduit au monastère de l’abbaye". Le plan? et la coupe de l’hôtel-Dieu levé par Jacques Tenon en 1788 livre un état très précis de l’établissement que surmonte une coupole coiffé d’un lanternon. Gautier rapporte en 1796 qu’"Il reste encore une église à St. Denis qui n’a pas été dégradée, c’est celle de l’Hôtel Dieu qui est fort jolie, et qui est tenue très proprement. Elle est située entre deux salles de malades, savoir, une pour les hommes et l’autre pour les femmes au nombre de 36 lits en tout. Anciennement le père prieur de l’abbaye étoit le supérieur né de cette maison. La maison est très bien bâtie et bien distribuée. C’étoient cy devant les soeurs de charité de la maison de Paris vis-a-vis S. Lazare qui donnoient leurs soins aux malades, ce qu’elles faisoient avec piété et édification. Les fêtes de la maison étoi[en]r la Sainte Trinité et Saint Vincent de Paule. Ces jours c’étoient des religieux de l’abbaye qui célébroient l’office auxquels assîstoient les administrateurs de la susdite maison. Les soeurs de Saint Vincent de Paule sont rentrées dans leurs fonctions. Par contrat passé le cinq mars 1648 fut fait par Antoine de Belloi de Francières religieux de St. Denis une fondation de 450 1ivres de rente pour distribuer tous les ans le jour de la Purification cinquante écus à chacune des filles au nombre de trois après la céremonie de leurs mariages, lesquels se faisoient à l’Hôtel Dieu". Selon Guilhermy, Marc Ménage, architecte à l’église royale, termine les travaux en 1825. Entre 1888 et 1901, le bâtiment sert d’hospice municipal. Il est reconverti en musée municipal en 1902 et démoli en 1907. Une partie du lavoir, aménagé dans le sous-sol que traverse le Croult, est néanmoins conservé.
Date de construction
1706
Organisme
Unité d'archéologie de Saint-Denis
Date de rédaction
16/01/2006
Date de découverte ou d'enquête
1996
Source
carte archéologique départementale
État de découverte
structuré
Niveau d'interprétation
site fonctionnel
Précision emprise
localisation et extension connues
Qualification de datation
période(s) d'occupation
Appréciation de localisation
1/2000
Contexte mobilier
sans objet
Chronologie début
Haut Moyen Age
Chronologie fin
Epoque contemporaine
Qualification datation initiale
première attestation
Qualification datation finale
disparition
Illustrations
Vue de la grille en fer forgé provenant de l’ancien Hôtel-Dieu de Saint-Denis ; époque moderne (...)
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© Département de la Seine-Saint-Denis |
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0.2 Mpx |
Poids |
9.8 kio |
Date |
8 juin 2005 |
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Cadastre napoléonien. Saint-Denis. Section G (détail) ; hôtel-Dieu ; état époque contemporaine (...)
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0.3 Mpx |
Poids |
9.8 kio |
Date |
9 février 2006 |
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Plan? de l’hôtel-Dieu de Saint-Denis ; état époque moderne ; 4e quart 18e siècle ; 1788. (...)
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Dimensions |
600 × 450 pixels |
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Poids |
9.8 kio |
Date |
20 mars 2006 |
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Coupe de l’hôtel-Dieu de Saint-Denis ; état époque moderne ; 4e quart 18e siècle ; 1788. (...)
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© Centre de l’image |
Dimensions |
600 × 450 pixels |
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Poids |
9.8 kio |
Date |
20 mars 2006 |
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