moulin de Noisy
moulin de Noisy
Le 11 juillet 1380, Isabelle de Valéry, dame de Villefranche et de Bry-sur-Marne, déclare posséder lui provenant des moines de Saint-Martin-des-Champs, outre l’hôtel de Beauvais, "une pièce de terre de deux arpens et demy en pré, au bord de la rivière de Marne, lieu dit le Pont du Moulin de Noisy". Le 31 janvier 1493, Nicolas Marchand, chatpentier à Paris, prend en bail de Jacques d’Amboise, abbé de Cluny et prieur commandataire de Saint-Martin des Champs, le moulin de Noisy-le-Grand, la pêcherie, les gords ainsi que des droits, prés, et bois. Le 13 septembre 1532, l’aveau et dénombrement rendu au Roi par les religieux de Saint-Martin des Champs pour leur seigneurie de Noisy-le-Grand fait état d’"une île de 18 arpents nommée Isle de Beauvais ; leur appartient tout droit de pescherie en la rivière de Marne depuis le pont de Gournay allant en aval jusqu’à un lieu nommé le Fresne de Bry ; avons sur la dicte rivière un moulin à bled, avec les gords auquel moulin sont tenus de moudre leurs grains tous les habitants de Noisy et qui est trouvé faire moudre ailleurs, il devra d’amende 60 sols parisis ; une isle dans la rivière contenant un demi-arpents ; droits de censive et seigneurie sur toutes les isles assises dans ladite rivière et atterrissements depuis ledit pont de Gournay jusqu’au Fresne de Bry". En 1624, Jean Guerreau obtient l’autorisation de construire un moulin au lieu-dit La Fosse ou la Chalotte moyennant une redevance annuelle de 10 livres. Il semble donc que le moulin de Beauvais ait alors disparu, tout comme le moulin du Port-au-Chanvre. Leur destruction vers 1590 est possible puisque c’est à cette époque qu’ont été incendié les moulins proches de Bry. Il est possible que le nouveau moulin soit à l’emplacement, ou à proximité immédiate du moulin de Beauvais ; il peut aussi être à l’emplacement, ou à proximité immédiate, du moulin du Port-au-Chanvre. En 1660, Joseph Dorat, conseiller du roi au Parlement achète le fief de la Barre qui comprend les îles et îlots sur la Marne ; en 1674, il rend un aveu et dénombrement au seigneur de Champigny qui mentionne que “la barre avait un quartier de jardin à côté de l’île, près du moulin ruiné”. Mais là encore, il est impossible de dire à quel moulin il est ainsi fait allusion. La localisation du moulin de Beauvais s’avère par ailleurs très difficile compte tenu de l’imprécision ponctuelle de la carte de Delagrive (1740), seule document à figurer les îles et îlots cités dans les sources.