Usine des eaux de Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand
Compagnie générale des eaux, puis Véolia environnement (régisseur); Syndicat des communes de la banlieue de Paris pour les eaux, puis Syndicat des eaux d'Ile-de-France (SEDIF)
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L’origine de l’usine des eaux de Neuilly-sur-Marne remonte à 1886, date de la première installation de pompage et d’épuration des eaux de la Marne. L’établissement s’étend rapidement au gré de l’extension du réseau des abonnés de la Compagnie générale des eaux. Entre 1894 et 1903, trois groupes élévatoires supplémentaires sont installés portant la puissance de l’établissement à 1150 CV pour une capacité de pompage portée de 30 000 à 90 000 m3 par jour. L’eau est épurée par un traitement au fer, puis une filtration au sable réalisée dans plusieurs bassins filtrants d’une superficie totale de 22 000 m².
En 1936, le pompage quotidien atteint 212 500 m3. L’épuration désormais opérée par le chlore et la double filtration nécessite une augmentation des surfaces filtrantes qui atteignent 39 000 m².
En 1952, une nouvelle usine élévatoire équipée de huit électro-pompes de grande capacité est construite à la frange orientale du site.
Au milieu des années 1960, l’usine des eaux gagne l’autre rive de la Marne pour s’étendre sur Noisy-le-Grand. Une importante campagne de modernisation est alors engagée pour remplacer les filtres lents par la filtration rapide. Une unité d’ozonation est mise en service en 1974, suivie de la chloration en 1986, puis au courant des années 1990, de nouveaux décanteurs, la filtration au charbon actif et, en 2010, la désinfection par rayons ultraviolets. En 2020, l’usine traite en moyenne 325 millions de litres d’eau de Marne par jour, dessert 45 communes, soit 1.6 millions d’habitants du nord-est de l’Ile-de-France.
Deux pompes à vapeur datant des premières installations ont été préservées et intégrées au square de l’Eau, espace vert municipal. Elles sont les derniers témoins de la première usine des eaux édifiée à la fin du 19e siècle à Neuilly-sur-Marne. Leur installation par l’entreprise Farcot frères et Cie (Saint-Ouen, 17, avenue de la Gare) en 1903-1904, achevait la construction de l’usine. Ces pompes à vapeur à piston équipaient le 4e groupe électrogène. Elles ont été remplacées dans les années 1950 par des moto-pompes électriques.